La Fondation CCF pour la Photographie expose ses lauréats 2004 à Toulouse

Textes de présentation détaillés et courtes biographies des lauréats :

® A propos de Patrick Taberna (texte de Carol Brown, conseiller artistique 2004 pour la Fondation)

« Le travail de Patrick Taberna se compose d’une série de portraits d’individus et d’endroits souvent vus au travers de détails accessoires : une épingle à cheveux, une carte déchirée, des bras tendus. Ces portraits donnent l’impression d’être liés à son propre passé tout en ne constituant pas un journal ou une chronique . Patrick Taberna n’offre ni narration en tant que telle ni confession intime de ses relations. Ses images sont maîtrisées et nous, en tant que spectateurs, sommes tenus éloignés du sujet, ignorant ainsi la signification réelle de l’image pour le photographe. Il s’agit de travaux discrets et privés, d’une accumulation subtile d’images sur sa vie. »

® Biographie de Patrick Taberna

Né le 16 juin 1964, Patrick Taberna commence à photographier lors de nombreux voyages en Europe, Asie, Proche-Orient, Etats-Unis, ‘l’usage du monde’, de Nicolas Bouvier, en poche.
Peu après son arrivée à Paris en 1987, il fréquente assidûment le Club des 30x40 animés par Jean Luc Lemaitre puis Francis Richard.
En 1997, il entreprend une exposition postale : ‘Passage en Ouest’. Parce qu’elles lui ont donné le goût du voyage et de la photographie, dix personnes recevront 37 photos chacune, à raison d’une par semaine. Cette aventure lui permettra notamment de correspondre avec Bernard Plossu et Robert Frank. Il rencontre d’ailleurs ce dernier en avril 1999.
Patrick Taberna est mention fnac en 2000 avec ‘Nord magnétique’ puis lauréat fnac Paris en 2001 avec ‘Nos Italies’ et présente également son travail ‘Flowing sight’ en sélection officielle à la biennale Fotonoviembre à Tenerife en 2003. Il devient également en 2004, lauréat de la Fondation CCF pour la Photographie pour son travail ‘au fil des jours’.


® A propos de Malala Andrialavidrazana (texte de Carol Brown, conseiller artistique 2004 pour la Fondation)

« Malala Andrianavidrazana a commencé à s’intéresser aux espaces funéraires lors de ses études d’architecture. Ces photographies font partie d’un corpus de plus de 7000 images prises en 2003 lors d’une expédition en Amérique du Sud, en Asie et en Australie. Pour elle, les cimetières sont une expression des communautés qui appartiennent à un endroit particulier, une « révélation de l’identité d’une société, ou de l’individu simplement ». Dans un monde dominé par la communication de masse et une uniformité de plus en plus marquée, la photographe trouve dans les cimetières un signe rassurant de la diversité et une continuité de l’héritage culturel. »

® Biographie de Malala Andrialavidrazana

Malala Andrialavidrazana est née à Madagascar en 1971. Depuis 1983, elle vit à Paris et ailleurs.
Se jouant des frontières en général et amateur, en particulier, des passages existant entre l'anthropologie, l'art contemporain et l'architecture, elle s'est très tôt intéressée à la polysémie des espaces funéraires.
Diplômée de l'école d'architecture de Paris-La Vilette en 1996, Malala Andrialavidrazana leur consacre son mémoire de soutenance : son "projet utopique de nécropole multiethnique à Madagascar" lui vaut d'obtenir les félicitations du jury.
Pendant une dizaine d'années, elle collabore avec des artistes et des galeristes au fil de rencontres qui déterminent son parcours : Anne et Patrick Poirier, François Mitaine, Josep Ramoneda, Charles Cartwright, Chantal Crousel...
Ces années sont également consacrées à différents voyages et découvertes de cimetières à travers le monde.
C'est pourquoi elle entreprend, en 2003, à travers l'Amérique du Sud, l'Océanie et l'Asie, un tour du monde des espaces funéraires dont les images qu'elle rapporte sont récompensées par le prix 2004 de la Fondation CCF pour la photographie.