La Fondation CCF pour la Photographie expose ses lauréats 2003 à Lyon

Ø Textes de présentation détaillés et courtes biographies des lauréats :

® A propos de Mathieu Bernard-Reymond (texte de Giovanna Calvenzi, conseiller artistique 2003 pour la Fondation)

« Mathieu Bernard-Reymond utilise avec une grande maîtrise la technologie numérique. Sur une base classique et rigoureuse, qui se rattache à la leçon de photographie contemporaine de paysage, il met en scène de petits événements impossibles. Avec ses multiples prises, assemblées numériquement, il analyse le comportement humain dans l'espace, en reconstruisant les traces de la présence, des déplacements, des relations interpersonnelles. Ses images, qui font à tous l'effet de véritables photographies, jouent sur le concept du temps et de l'espace, soulignant l'ambiguïté originelle de la représentation de la réalité.»

® Biographie de Mathieu Bernard-Reymond

Né en 1976 à Gap, Mathieu Bernard-Reymond est à la fois diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble et de l'Ecole d'Arts Appliqués de Vevey en Suisse.
Alors qu'il conserve un lien étroit avec la photographie tout au long de ses études, c'est peu à peu qu'il découvre les différentes possibilités offertes par ce médium. Tout particulièrement fasciné par les mécanismes permettant au regard d'introduire le merveilleux et l'imaginaire dans les esprits, ce n'est donc pas par hasard si Mathieu Bernard-Reymond fait appel à l'informatique pour la réalisation de ses clichés.
Lauréat du prix photographique de la montre Hermès en 2001, il participe en 2002 au Printemps de Septembre, organisé dans la ville de Toulouse, et aux Journées photographiques de Bienne, en Suisse.
Représenté par la galerie Donzé van Saanen à Lausanne, en Suisse, et par la Galerie 779 à Paris, où il expose la série Intervalles au début de l'année 2003, Mathieu Bernard-Reymond devient lauréat de la Fondation CCF pour la Photographie la même année.


® A propos de Laurence Leblanc (texte de Giovanna Calvenzi, conseiller artistique 2003 pour la Fondation)

« En commençant son travail sur l'enfance au Cambodge, Laurence Leblanc se pose une question difficile : comment tous ces enfants peuvent-ils vivre avec le poids de la mémoire et les traces quotidiennes des massacres? Elle choisit de se confronter aux gestes de l'enfance, de comprendre et de reconstruire, à travers la photographie, la réalité de ce pays où l'incompréhension du passé, les cauchemars, les traces de l'horreur sont omniprésents.
Laurence Leblanc ne témoigne pas, elle interprète. Les gestes peuvent être joyeux et les jeux des enfants se chargent, dans ses images, de tension et de souffrance. Son récit crée un monde onirique douloureux habité par de petits fantômes innocents qui semblent vouloir émerger, se libérer d'un cauchemar.»

® Biographie de Laurence Leblanc

Née en 1967 à Paris, Laurence Leblanc, dès l'âge de 9 ans, suit des cours de dessin et de peinture à l'Ecole Martenot puis apprend la gravure aux Arts Décoratifs du Louvre. Elle choisit la photographie et réalise un premier travail avec le DAL (Droit au Logement) en 1993, et rencontre Jacques Higelin et Peter Gabriel avec lesquels elle débute une collaboration artistique.
Elle est remarquée en 1998 et expose ses images sur le thème de l'enfance lors du Mois de la Photo à Paris.
Récompensée par de nombreux prix, Laurence Leblanc est représentée par l'Agence Vu depuis avril 2001 et a exposé "Rithy, Chéa, Kim Sour et les autres" en 2002 à la galerie Vu à Paris. C'est pour ce travail qu'elle devient, en 2003, lauréate de la Fondation CCF pour la Photographie.