La borne à Nogent le Rotrou
Le pays où le ciel est toujours bleu 20 rue des Curés - 45000 Orléans - www.poctb.fr - contact@poctb.fr - 06 30 35 50 57 La borne a pour ambition de mettre en contact l’art contemporain et le grand public à partir d’un mobilier spécifique à même de multiplier les points de rencontre dans l’espace public, de surprendre le quidam et d’offrir un large questionnement. Pour l’artiste, c’est un lieu de présentation mais également une contrainte formelle qu’il peut investir d’une création spécifique. Le public n’entre pas dans La borne. Il accède aux oeuvres par une démarche naturelle et commune à chacun : le lèche-vitrine. Installée pour une durée de deux mois, elle présente successivement deux artistes. Le site internet www.poctb.fr permet de suivre le parcours de la borne. La borne est une action transversale conçue par le collectif d’artistes Le pays où le ciel est toujours bleu. Elle bénéficie du soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre et du Conseil Régional du Centre. La borne est dessinée par Bertrand Penneron (Atelier d’Architecture Bertrand Penneron, Tours).
Complément d'information
A propos des œuvres de Brigitte Zieger :
Avec les «sculptures anonymes» Brigitte Zieger interroge les rapports intimes que nous entretenons avec les grands moments de l’histoire contemporaine.
Au premier abord ses sculptures nous paraissent en effet familières : ne niant pas leurs formes dérivées des mannequins de vitrine, les silhouettes et les gestes en sont encore plus ordinaires et proches de nous-mêmes. Puis à l’observation c’est notre mémoire qui est sollicitée : ces gestes ne sont en fait pas si anodins, et il nous semble bien reconnaître de célèbres photos rentrées dans l’histoire collective, celles qui nous marquent plus personnellement, quand des anonymes, des gens comme vous et moi mais sans doute avec quelque chose en plus, trouvent le courage de s’opposer, au risque de leur vie, aux puissances les plus répressives. Ici, l’homme de la place Tian’anmen en 1989, et l’opposante à la guerre du Vietnam à Arlington en 1967.
Pourquoi des sculptures creuses ? Au départ parce que Brigitte Zieger, qui part d’images, ne dispose pas de toutes les informations permettant de reproduire dans l’espace l’intégralité des personnages. Ensuite parce que cela s’est trouvé en enrichir le propos : elles manifestent davantage l’absence, voire la disparition des individus dans le flot de l’histoire, en même temps qu’elles nous invitent imaginairement à nous projeter à l’intérieur. Et non seulement notre contemplation s’en trouve perturbée dans son exercice même, mais l’artiste peut-elle de surcroît en faire acte de résistance personnelle, en y affirmant sa préférence pour un art inquiet, capable d’interroger sa propre légitimité et sereine plénitude dans un monde qui tremble et défaille.
Philippe Fernandez
Artistes
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Brigitte Zieger