Kaz Oshiro

Toute exposition de Kaz Oshiro se présente à première vue comme un ensemble d’objets banals, de statut modeste, reconnaissables par tout public sensible à l’uniformisation de son environnement visuel quotidien. Des objets peu spectaculaires ou carrément muets. Des artefacts qu’on pourrait prendre pour des ready-mades. Des peintures qui ont l’air d’être des sculptures. Des peintures en trois dimensions. Des sculptures constituées d’un assemblage de tableaux, parfois agrémentées de petits éléments modelés, histoire de parfaire la vraisemblance. Semblant appartenir au tout-venant des objets produits en abondance par la société de consommation de masse, donc dotées a priori d’une faible valeur symbolique, ses œuvres se révèlent d’une complextié telle, dans leur statut même, que nous sommes invités à une réflexion sur l’actualité de la représentation et sur la richesse de ses mises en abîme. Malgré la mode du vintage, Kaz Oshiro produit peu de pièces. Pour son exposition à la Villa du Parc qui sera d’ailleurs sa première exposition personnelle dans une institution française, Kaz Oshiro signera une série de quatre nouvelles pièces.