Juste un somme, Jennifer Douzenel

Exposition
Film, vidéo
Ecole municipale des Beaux-Arts/galerie Édouard-Manet Gennevilliers
Jennifer Douzenel, Bergen, vidéo, 9’54’’, 2020, Courtesy de l’artiste.

REPRISE // Du 19 mai au 12 juin 2021, l’EMBA / galerie Edouard Manet est ravie de rouvrir les portes de Juste un somme, la première exposition personnelle de Jennifer Douzenel dans un centre d’art du Grand Paris.

Les cimaises recouvertes de crépi invitent l’extérieur à l’intérieur. Sur elles se déploient les morceaux de paysages prélevés ici et là par la vidéaste, les remous nocturnes de la baie de Hong-Kong, le bruissement de millions de papillons monarques au Mexique, les ondulations d’êtres marins captifs en Norvège ou des marcheurs projetés à l’envers sur des tufières en Turquie. Dans la pénombre de la galerie le temps s’arrête au fur et à mesure qu’il défile, lent et sublime. Il se pose, se contemple, et se boucle, à l’infini.

Les vidéos de l’artiste sont la somme d’inconnues énigmatiques, l’addition d’histoires qui n’en sont pas vraiment mais qui, transfigurées par la minutieuse manière de Jennifer Douzenel, font événement. Son geste est minimal, son processus réglé avec soin et méthode. Le phénomène qui capte d’abord son attention la pousse à s’arrêter un instant. L'enregistrement est ensuite un saisissement. De manière quasi instantanée, l’artiste attrape l’image au vol pour la reproduire sur son écran, comme un peintre sur sa toile. Ici, cependant, nulle mise en scène. Le bruit du dehors est supprimé au montage. Les plans sont fixes et muets, seulement scandés dans leur écoulement visuel par les fondus qui marquent un début et une fin.

Filmées sur le motif, les vidéos de l’artiste deviennent autonomes et autotéliques. Les bouts du monde que l’artiste capture, découpe et rend aux publics sont agencés dans ses films comme sur des tableaux. Arrachés au réel, exportés dans une autre dimension, plane et filmique, ils sont tantôt des fresques tantôt des miniatures, et forment ensemble une collection toute lumièrienne. En son sein, ils se recomposent et se réfléchissent, éternel recommencement d’un songe éveillé.

Née en 1984, Jennifer Douzenel est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 2009 et du programme doctoral SACRe ENSBA/ENS en 2017. Son travail, représenté par la Galerie Catherine Issert, a été récemment exposé notamment dans Peindre la nuit au Centre Pompidou Metz - commissariat : Jean-Marie Gallais, Voyages, Voyages au MUCEM - commissariat : Christine Poullain et Pierre-Nicolas Bounakoff, Par hasard à la Friche la Belle de Mai - commissariat : Xavier Rey et Guillaume Theulière, Été pourri, peinture fraîche au FRAC Champagne Ardenne - commissariat : Marie Griffay, au festival LOOP  Barcelone - commissariat : Aurélien Le Génissel et au Musée du Nouvel Institut Chinois de Lyon avec la complicité d’Yishu 8, Pékin.

Elle a été résidente à l’EMBA / Galerie Édouard Manet en 2019, avec le soutien d’une bourse de la DRAC Île-de-France.

Complément d'information

Vernissage
Mercredi 30 septembre, de 18h à 21h.

Evénements
- Rencontre avec l'artiste : samedi 10 octobre, de 14h30 à 16h30.
- Soirée POP-CORN : projections de films d'artistes présentés par Jennifer Douzenel, mercredi 4 novembre, de 19h à 21h.

Commissaires d'exposition

Horaires

Du lundi au samedi, de 14h à 18h30.

Tarifs

Entrée libre

Adresse

Ecole municipale des Beaux-Arts/galerie Édouard-Manet 3 Place Jean-Grandel 92230 Gennevilliers France

Comment s'y rendre

Accès depuis Paris
Métro :
Ligne 13 terminus Asnières-Gennevilliers-Les-Courtilles + 5 min. Tram 1, arrêt Le Village.
RER C : Arrêt Gare de Gennevilliers + 5 min. Tram 1, arrêt Le Village.
Route : Depuis Porte de Clichy, direction Clichy centre, Gennevilliers centre puis Village.
Vélo : Piste cyclable directe depuis Place de Clichy, 25 minutes de trajet / station Vélib n°22303 Lucien Lanternier - Le Luth à 600m.

Dernière mise à jour le 17 mai 2021