Jérôme Schlomoff - New york zero zero

« nyzz » surprend par sa force de délimitation et d'écartement où se fonde une étrange fluidité. Ce film nous donne accès à une expérience indéfiniment ouverte précisément parce que son origine nous fait absolument défaut. Entre apparaître et disparaître, fusion et séparation, nous sommes convoqués dans une interrogation qui insiste, exige, mais sans jamais pleinement se donner, débordant sans cesse l'espace de son inscription. Pour entrer dans l'image, Jérôme Schlomoff ajuste un dispositif où la technique devient bricolage, tension d'une poésie de l'élémentaire, éveil d'un désir infini de temps, à la mobilité et l'audace d'un regard qui creuse la profusion du monde et de ses énumérations, et décide d'un point d'engagement, obstinément fragile, où s'éprouve bien autre chose qu'un agencement de signes disponibles.../... Didier Arnaudet