JEPPE HEIN - CHLOE PIENE

Exposition
Arts plastiques
Carré d'Art-Musée d'art contemporain Nîmes

Le travail de Chloe Piene s’exprime dans des dessins au fusain et des vidéos et questionne les débouchés des états émotionnels profonds dans le sexe, la mort, la douleur. En observant ses dessins, le maniérisme, le symbolisme, Egon Schiele sont souvent cités. L'intérêt de Jeppe Hein relance le rapport des relations entre la sculpture et le public en galeries ou en extérieur. Beaucoup de ses oeuvres traduisent des situations impressionnantes et astucieuses en incluant des matériaux comme le magnétisme, l’eau et le feu. Les expositions parallèles de Chloe Piene et Jeppe Hein démontreront comment ces procédés peuvent aussi arriver à l’existence de totalement nouvelles formes d’art.

Complément d'information

JEPPE HEIN - CHLOE PIENE

Carré d’art consacre son exposition d’automne à deux jeunes artistes qui prendront chacun en charge une des ailes du musée.
On pourrait dire qu’il y a une part de provocation qui s’attache inextricablement à la mort et à l’amour. Si bien que notre condition mortelle est en soi provocante. L’histoire de l’art en fournit la preuve avec des peintres comme Hans Baldung Grien, Egon Schiele ou Hans Bellmer. Leur érotisme nargue la Faucheuse. L’artiste Chloe Piene (née en 1972) a su reprendre l’héritage brillamment, comme en témoignent ses remarquables dessins et vidéos. De même que ses prédécesseurs, elle aborde ce territoire en travaillant directement sur la représentation du corps humain. Ses fusains à la fois macabres et joyeux explorent les thèmes féconds du sexe et de la métamorphose. On y rencontre des couples cerf-femme, homme-femme, des nourrissons et des satyres nains. Carré d’Art-Musée d’art contemporain de Nîmes présente un ensemble de dessins comprenant un certain nombre d’oeuvres nouvelles, ainsi que deux vidéos récentes, Who Slept with Who (2006) et Stummfilm (2007). Chloe Piene les a tournées respectivement dans une ancienne prison de l’Ohio et dans la forêt de Grunewald, à l’ouest de Berlin. Les deux vidéos passent au crible les idées et sentiments suscités par le corps, qui est le lieu géométrique et le point de convergence de leur mise en scène. Pour cela, l’artiste a mis à contribution une chorale pentecôtiste et d’anciens gardiens de prison. Chacune des deux oeuvres, comme toutes les vidéos de Chloe Piene, se déroule sur le mode d’un opéra, où des voix et des sons trafiqués déterminent l’univers évoqué par la bande-son.
Une exposition organisée par Klaus Ottmann a réuni les dessins de Chloe Piene et ceux de Willem de Kooning sous le titre Bodies of Desire à la Locks Gallery de Philadelphie en janvier-février 2007. Chloe Piene a eu récemment une exposition personnelle au Witte de With à Rotterdam, après celles de Kunsthalle de Berne en 2004, et sa participation la même année à la Biennale du Whitney. Ses oeuvres sont entrées dans diverses collections publiques à travers le monde, dont celles du Museum of Modern Art et du Whitney Museum of American Art à New York, du Museum of Contemporary Art à Los Angeles, de la Sammlung Hoffman à Berlin et du Centre Pompidou à Paris.
L’approche directe et en même temps distanciée du corps établit un pont entre les oeuvres de Chloe Piene et de Jeppe Hein. Jeppe Hein aussi travaille sur les conditions d’appréhension de l’oeuvre et de l’espace. Avant même d’être une expérience artistique, l’oeuvre est une expérience réelle qui s’adresse au corps et est une invite à regarder au delà de la transparence de la forme.
L’artiste Jeppe Hein est danois, né en 1974. Son exposition est centrée sur le thème de la réflexion. Il reprend les formes géométriques simples du minimalisme et certains des intérêts de l’art cinétique des années 60 notamment par l’utilisation de matériaux et technologies comme les néons, le métal chromé, les miroirs ; le travail s’établit en retrait de la personne de l’artiste. Mais à la confrontation intellectuelle du spectateur à un objet artistique constant qui lui fait face, prôné par le minimalisme, Jeppe Hein substitue l’intervention du public parfois à son insu puisque de nombreuses oeuvres sont mises en mouvement par capteur de présence. L’une des sources revendiquées de l’oeuvre est le parc d’attraction avec l’incitation constante qu’il y a pour le public à réagir à ce qu’il voit. S’il insuffle mouvement et humour dans les formes de l’abstraction minimale, Jeppe Hein peut surprendre aussi par la violence ou le sentiment d’incertitude jeté sur un monde où les formes réputées les plus stables comme le cube ou la sphère se mettent soudain en mouvement.

Horaires

DU MARDI AU DIMANCHE DE 10H A 18H

Adresse

Carré d'Art-Musée d'art contemporain Place de la Maison Carrée 30000 Nîmes France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022