Jean-Pierre Favreau, Rochefort, 2006-2008

LES DIMANCHES DE ROCHEFORT Flâner au fil des rues, aller à la rencontre de personnages qui auront à jouer un rôle dans un décor souvent plus important qu’eux-mêmes. C’est dans cette perspective que la ville de Rochefort m’a servi de théâtre. Son élégance, son harmonie architecturale, la douce mélancolie des rives de la Charente m’offrant une scène incomparable. Il me fallait juste introduire quelques premiers rôles qui y trouveraient immanquablement leur place. Cette promenade s’est étalée sur trois ans, sans ordre précis. En dehors de l’incertitude inhérente à la découverte d’images, mon second sujet d’inquiétude résidait dans le fait d’avoir choisi la couleur, c’était pour ainsi dire la première fois et ne savais si j’allais maîtriser toutes les palettes que la rue me proposait, le noir et blanc m’ayant, jusqu’à présent, épargné ce genre de préoccupation. J’ai avancé dans cette ville, chaque image séparée de la suivante par un chemin labyrinthique de plusieurs jours parfois, le seul à suivre dans ce genre d’exercice. La couleur subtile de la pierre et la lumière vive et diffuse de ce fleuve de l’Atlantique ont facilité ma tâche. Jean-Pierre Favreau, mai 2009