JEAN-LUC MOERMAN

transgenerationconnection
Exposition
Arts plastiques
Galerie Suzanne Tarasiève Paris 03

JEAN-LUC MOERMAN

transgenerationconnection


16 mai – 27 juillet 2013

Vernissage le jeudi 16 mai 2013 de 18h à 21h


Suzanne Tarasieve est heureuse de présenter la troisième exposition de Jean-Luc Moerman à la galerie rue

Pastourelle. L’artiste présente un ensemble d'oeuvres récentes dont le point commun est d'être parcourues d'un

réseau de lignes qui évoquent à la fois le tatouage, les réseaux organiques qui sillonnent un corps, un

enchevêtrement végétal, ou plus abstraitement un flux d'énergie. Ces lignes semblent révéler à la surface de la

peau des personnages, de la plaque d'aluminium ou de la toile le flux habituellement dissimulé sous cette

surface.

 

"J'ai commencé en dessinant des tatouages sur des mannequins, des hommes politiques, pour accompagner

ces corps. Le tatouage a quelque chose de très sensuel parce qu’il ne s’enlève pas, et dans une certaine

proportion, il rentre dans le sang. Il y a une analogie avec la blessure, qui ne limite pas le processus à un

rapport au corps. Il touche au psychisme. Nous avons tous des blessures, nous sommes tous tatoués par la vie,

que ce soit dans notre chair ou dans notre âme. (…) Lorsque je dessine, je ressens la connexion avec cette

énergie qui a toujours été là."


L'exposition comprend ainsi une image de Kate Moss dont le corps de top model est désacralisé, devenu

presque anonyme sous les tatouages qui le recouvrent. Le corps d'une 'Lucrèce' de Cranach ou d'une 'Femme

Nue' de Ingres, recouverts des lignes d'un tatouage noir, questionnent eux aussi la fascination qui conduit les

maîtres anciens à élever au statut d’icône certaines femmes à la beauté légendaire. Les lignes des corps du

'Radeau de la Méduse' évoquent quant à elle inconsciemment, par leur couleur rouge, la souffrance connue par

les naufragés. Peu importe le support, les lignes de Jean-Luc Moerman se transmettent tel un virus d'une

photographie de mode à un tableau de maitre ancien, ou à une plaque d'aluminium rappelant une carrosserie

de voiture. Ici aussi elles évoquent un flux d'énergie invisible mais latent sur une surface dont la sensualité

rappelle celui du corps féminin. Enfin ces lignes se glissent jusqu'à la toile où pour la première fois elles

imposent une profondeur à l'espace, dessinant un paysage fantastique.

 

Le terme 'transgénération', sur lequel se construit l'exposition, fait référence aux archétypes qui se transmettent

de façon invisible et inconsciente d'une génération à l'autre et que les lignes fluides de l'artiste rendent visibles.

Les tatouages qui couvrent 'l'Origine du Monde' de Courbet sont l'exemple le plus emblématique de cette

transmission sensuelle et féconde.

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Jean-Luc Moerman est né en 1967 à Bruxelles, en Belgique. Il vit et travaille à Bruxelles. Depuis près de vingt

ans, son travail a été présenté dans de nombreuses expositions en France ainsi qu’à l’étranger, notamment à la

Maison Rouge à Paris, le Nichido Contemporary Art à Tokyo, le MoCA à Shangaï ou encore le Flag Art

Foundation à New York.

Adresse

Galerie Suzanne Tarasiève 7, rue Pastourelle 75003 Paris 03 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022