Je vis dans les profondeurs de vos rêves

Exposition personnelle de Clément Montolio
Exposition
Arts plastiques
Galerie Françoise Besson Lyon
acrylique sur toile, 2020, 46 x 55 cm

« Je vis dans les profondeurs de vos rêves », septième exposition personnelle de Clément Montolio à la galerie, se tiendra  du 18 novembre 2021 au 10 janvier 2022 et présentera un ensemble d’œuvres sur papier et sur toile. Clément Montolio, premier artiste à avoir été défendu par Françoise Besson, avant même qu’elle ne devienne galeriste, est celui qui lui a soufflé cette voie. Initiateur d’une vocation et peut-être d’une ligne, suivie depuis, autour des notions de temps, mémoire, transmission et vivant. C’est de temps et de mémoire qu’il s’agit plus précisément aujourd’hui.

Depuis plus d’un an, Clément Montolio conçoit ses tableaux à partir d’images souvenirs de ses proches, reliées pour la plupart au paysage, suivant un penchant pour les lieux déserts comme abandonnés au mystère et à la solitude. Un soir avec son épouse, en quête de prises de vues nocturnes, il vit une expérience troublante durant laquelle celle-ci disparait momentanément de son champ de vision à la faveur de l’obscurité épaisse. Il lui semble alors que le temps se dilate jusqu’à devenir une étendue immense.

Plusieurs semaines après, un tableau naît de ce moment. Entre la photographie et le tableau, il y a une bulle de temps. En présence du tableau, l’artiste retourne au passé  et au cheminement dans le temps, prend conscience que le futur est contenu dans le présent de l’expérience vécue.
Le tableau restitue non pas la scène vue mais la vision d’une réalité tout autre. Dans la distance avec le sujet le présent contient le futur et le futur se vérifie dans le passé.

D’une certaine manière, le temps semble faire un retour sur lui-même à travers les tableaux de Clément Montolio. Il s’opère également dans le processus de recours aux images-souvenirs de ses proches. Se les réapproprier, de même que les contempler, c’est aussi faire l’expérience d’un retour sur soi, sur son propre passé.

Dans les mythologies nordiques il existe des divinités que Marcel Proust évoque dans un passage d’ « A l’ombre des jeunes filles en fleurs ». Ce sont les Nornes fileuses du temps et du destin. En vieux narrois, Urðr est dérivé de la forme passée (« ce qui est advenu »), Verðandi vient de la forme présent (« ce qui est en train de se dérouler »), Skuld se traduirait par  « devrait arriver ». C’est Verdandi, déesse du présent, associée à la pleine lune et à la femme qui nous dit :

Je vis dans les profondeurs de vos rêves, de vos vies, de vos âmes

Adresse

Galerie Françoise Besson 10, rue de Crimée 69001 Lyon France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022