JANA STERBAK

Exposition
Arts plastiques
Carré d'Art-Musée d'art contemporain Nîmes
Le travail de Jana Sterbak développe une réflexion sur la condition humaine au travers de performances, sculpture, dessin ou vidéo. Conçue comme un parcours rétrospectif de 1979 à 2003, l'exposition est axée sur la relation de l'individu à l'univers et des individus entre eux, exprimé métaphoriquement par l'utilisation de l'électricité mais aussi par le recours aux grands mythes classiques. Dans Dissolution, la glace des 8 chaises de bureau qui fond petit à petit, engage une réflexion sur le temps.

Complément d'information

Jana Sterbak. Condition Contrainte

Née à Prague en 1955, Jana Sterbak a émigré au Québec avec ses parents à l’âge de treize ans, après l’invasion de la Tchécoslovaquie par les chars soviétiques. Son histoire personnelle est tendue entre deux mondes et deux éducations différents, voire opposés. Héritière de la tradition moderne tant par sa relation au surréalisme et au cubisme tchèque que par son intérêt initial pour le minimalisme, elle produit un travail contemporain de l’affirmation des grandes américaines Jenny Holzer, Barbara Kruger ou Cindy Sherman, et inscrit, dans une oeuvre singulière, sa confiance dans le pouvoir de l’art à être actif au monde.

Le travail de Jana Sterbak développe une réflexion sur la condition humaine au travers de performances, sculptures, dessins ou vidéos. Depuis la fin des années 70, elle s’intéresse à toutes les formes de pouvoir qui régissent les rapports humains : érotique, social, religieux et met en scène les contraintes qui en modèlent les modes de communication. Nombre de ses oeuvres s’organisent autour d’une mise en scène forte du corps et interrogent certaines contradictions, traditionnelles de la pensée occidentale, entre matière et spiritualité, liberté et contrainte, répulsion et désir.



Conçue comme un parcours rétrospectif de 1979 à 2003, l’exposition est axée sur la relation de l'individu à l'univers et des individus entre eux, exprimé métaphoriquement par exemple par l'utilisation de la chaleur, la tension électrique (Hot Crown, 1998, I Want you to Feel the way I Do, 1985-86) mais aussi par le recours aux grands mythes classiques - une de ses oeuvres datée de 1991 n’est-elle pas une vision moderne de l’effort sans fin de Sysiphe, tel que l’a décrit aussi Camus?

Depuis la très célèbre robe en viande, l’artiste n’a cessé de repousser les limites de ce qui est admissible comme matériau pour la sculpture. Dans Dissolution, la glace des 8 chaises de bureau qui fond petit à petit, incarne une réflexion sur le temps. Cette pièce qui engage les moyens humains de l’institution qui l’accueille sur un temps long, puisque chaque jour il convient de replacer de nouveaux dossiers et sièges en glace, est une performance à l’échelle de toute une exposition. L’exposition sera l’occasion de revoir pour la première fois cette pièce depuis sa création à la Konsthall de Malmö en 2002.

Dans l’une de ses dernières vidéos, From Here to There I, 2003, Jana Sterbak analyse nos conditions de perception. Son chien porteur d’une caméra vidéo nous propose à hauteur d’animal un parcours dans les étendues neigeuses du Canada. Cette vision morcelée, tant par l’approche instinctive de l’animal que par le découpage de l’artiste suit le rythme rapide des « Variations Goldberg » de Bach jouées par Glenn Gould et semble s’inscrire dans la descendance de la fragmentation cubiste.

Partenaires

Délégation Générale du Québec à Paris Francofffonies Centre Culturel Canadien, Paris

Horaires

10h à 18 h tous les jours sauf le lundi

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Carré d'Art-Musée d'art contemporain Place de la Maison Carrée 30000 Nîmes France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022