Jacques Charlier

PEINTURES COHÉRENTES
Exposition
Arts plastiques
Galerie Lara Vincy Paris 06
© Jacques Charlier, "Hommage à Alfred Lepetit", 2022

En art contemporain, les modes ont repris leur cours à hauteur des eaux. L’après Covid n’a rien changé à leur méthode. Le nombre d’artistes émergents est proportionnel à celui de leur disparition.
Le « C’est de l’art puisqu’on vous le dit » reste le mot d’ordre général, au vu des prix atteints dans les salles de vente.
Les curateurs de musées, foires, biennales et documentas ont ressorti les gloires d’antan pour légitimer leurs poulains repérés sur Instagram.
L’art dit « contemporain » dominant étant en panne, on finit par se réfugier dans quelques rares musées de province exempts de post-modernité virale. Ceux-ci sont devenus les derniers refuges où la poussière et les gardiens assoupis rassurent, autant que ce qui se trouve au mur.

Jacques Charlier, admirateur d’Alphonse Allais, de Jules Lévy et de leurs compères, a décidé de revisiter leurs fameux monochromes sous-titrés. Précieuses archives remises à l’honneur, depuis la découverte de la fameuse malle. En s’appuyant sur les titres et le respect des mots, il en a traduit les principaux, en images peintes de son cru.
L’effet est non seulement burlesque, mais grâce à cette re-cohérence forcée, il met en évidence la fulgurante prémonition de ces anartistes de première heure.
À les célébrer et les fixer dans l’histoire, on risque de les reléguer dans une posture qu’ils auraient réfutée.
Reprendre leurs titres, les appliquer à la lettre, c’est un peu assurer leur héritage.
Cela rappelle aussi qu’il s’agissait d’une belle aventure collective autour de Jules Lévy, rassemblant des centaines de joyeux lurons avides de rigolade et de bonnes soirées.
C’est aussi admettre que leur extravagance fêtarde, a été pillée sans remords par les dadaïstes et les monochromaniaques de tout poil.
En les confrontant à la post avant-garde rabâcheuse, Charlier, selon son habitude, provoquera quelques amusants sujets de discussions.
Par les temps qui courent, c’est toujours ça de pris.

Raymond Vandersanden
Café La Palette, Paris.

Artistes

Horaires

Mardi au samedi 11h - 13h et  14h30 - 19h

Tarifs

Entrée libre

Adresse

Galerie Lara Vincy 47 rue de Seine 75006 Paris 06 France
Dernière mise à jour le 2 novembre 2023