Isadora Duncan (1877-1927), une sculpture vivante

Exposition
Arts plastiques
Musée Bourdelle - 75015 Paris 15
ISADORA DUNCAN 1877-1927 UNE SCULPTURE VIVANTE 20 novembre 2009 – 14 mars 2010 Antoine Bourdelle (1861-1929) fait la connaissance d’Isadora Duncan en 1903. C’est en 1909 qu’il découvre la danseuse dans son interprétation d’Iphigénie en Tauride de Gluck au théâtre de la Gaîté Lyrique. Cent cinquante dessins fixent le souvenir de cette représentation. Ils seront suivis de nombreux autres. Isadora devient dès lors l’inspiratrice de la plupart des œuvres que le sculpteur dédia à la danse. Première manifestation d’importance consacrée à l’une des figures pionnières de cet art, l’exposition rend hommage à une personnalité hors du commun, une « star » au destin exceptionnel. Femme audacieuse et moderne, Isadora sut imposer sa vision artistique et défendre sa liberté. L’exposition s’attache aux années que cette inlassable nomade passa en France et s’articule en cinq volets restituant le contexte intellectuel et artistique du moment, et célébrant la danseuse. Un premier volet introduit aux salons de la Belle Époque où Isadora fait ses débuts en 1901, par le biais de portraits des personnalités qui l’accueillent et de leurs invités. Des affiches, des programmes de grands théâtres parisiens et des documents divers illustrent sa carrière. Dans un deuxième volet, des sculptures, peintures et dessins d’Antoine Bourdelle, Maurice Charpentier-Mio, José Clará, André Dunoyer de Segonzac, Jules Grandjouan, Alfred Halou, Auguste Rodin, Abraham Walkowitz, Rik Wouters témoignent de la fascination qu’elle exerce sur les artistes. Ils s’efforcent de traduire l’énergie qui l’anime et cherchent à en saisir l’élan vital, par le trait ou la gravité d’un matériau. Le troisième volet explore la passion d’Isadora pour l’antique, qu’elle partage avec nombre de ses contemporains. Un choix de pièces archéologiques : vases, bas-reliefs, provenant des collections d’Auguste Rodin et d’Antoine Bourdelle rappellent ses sources d’inspiration. Les costumes de Poiret, une robe de Fortuny, la tunique de Raymond Duncan évoquent les tenues de scène d’Isadora dont rendent compte les photographies du studio Elvira de Munich. Les clichés d’époque de Pierre Choumoff, Léopold Reutlinger, Eugène Druet présentent quelques unes des figures de la scène parisienne: Cléo de Mérode, Ida Rubinstein, Ruth Saint-Denis, Anna Pavlova et les Ballets russes avec Vaslav Nijinski. Les photographies des « Isadorables », ses élèves les plus proches, et de Bellevue, son école fondée en 1914 à Meudon, attestent l’intérêt qu’Isadora porte à la transmission de son art. Isadora ponctue de sa présence l’ensemble du parcours à travers des images fixes: photographies d’Arnold Genthe, Otto, d’Edward Steichen, peinture d’Eugène Carrière, ou mouvantes : un court film la montre dansant en plein air. L’itinéraire s’achève avec les plâtres des hauts-reliefs réalisés par Antoine Bourdelle pour le Théâtre des Champs-Élysées inauguré en 1913, dont Isadora a été l’inspiratrice : « Les grands modèles de la plus grande Antiquité, que l’on veut bien me prêter comme collaborant à mon travail, je n’en connus que l’ombre photographique et c’est fort peu. Isadora les fait revivre tous et j’ai simplement su les voir. » Un film inédit de treize minutes, Carnets d’un rêveur, réalisé au musée Bourdelle par Jean-Claude Gallotta et le Centre chorégraphique national de Grenoble à l’occasion de cette exposition, est projeté.

Horaires

de 10 heures à 18 heures tous les jours sauf les lundis et les jours fériés

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Musée Bourdelle - 75015 18, rue Antoine Bourdelle 75015 Paris 15 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022