Insomnia

Exposition personnelle d'Hippolyte Hentgen
Exposition
Arts plastiques
Ecole municipale des beaux-arts /Galerie Edouard-Manet Gennevilliers
L’école municipale des beaux-arts ∙ galerie Edouard-Manet de Gennevilliers a le plaisir de présenter "Insomnia", première exposition personnelle d’Hippolyte Hentgen dans un centre d’art contemporain d’Ile-de-France. Derrière Hippolyte Hentgen, supposé artiste masculin, se cache en réalité un duo féminin : Gaëlle Hippolyte et Lina Hentgen. Ensemble, les deux artistes développent un dessin prolifique dont les ressors grotesques fonctionnent sur le mode opératoire du collage, mêlant à un répertoire iconographique absurde et hétéroclite (chapeaux, cheminées, chevelures, hélices, murs de briques, etc.) des emprunts affectifs et intuitifs à la modernité et à ses singuliers. Cet important travail de dessin constitue une sorte de matrice formelle de laquelle naissent peintures, sculptures, animations, etc. Soucieuses de toujours proposer une investigation du lieu et de ses usages, Hippolyte Hentgen élabore, pour son exposition à l’école municipale des beaux-arts ∙ galerie Edouard-Manet, un agencement mêlant volumes, dessins, installations, en une formule topographique proche d’un paysage urbain industriel. "Insomnia" invite le spectateur à un parcours ludique, entre de grands dessins et peintures aux techniques industrielles (aérographe) et de la sculpture. Les différentes installations dialoguent et décrivent un espace dessiné de petits îlots — la totalité se référant implicitement à la ville moderne, à l’industrie et au travail. Chez Hippolyte Hentgen, les images d’usines sont autant de représentations, d’illusions du progrès ou de la condition humaine. Elles passent de la forme qui recherche l’effet plastique à la forme qui rend compte d’une histoire, celle qui soumet les faits à un examen critique. Les maquettes, les installations à échelle humaine, se posent en nature morte postmoderne et mécanique, invitant à une fiction imagée. Les sculptures-objets évoquent également la photographie industrielle et utopique de la fin du siècle dernier, voire même celle, plus récente, de Bernd et Hilla Becher. Interrogeant le progrès et l’hégémonie de l’industrialisation, les installations et sculptures — contournables mais impénétrables — illustrent les mots d’Auguste Blanqui sur la condition de l’homme moderne : « Même monotonie, même immobilisme [...]. L’univers se répète sans fin, et piaffe sur place. L’éternité joue imperturbablement dans l’infini les mêmes représentations ». "Insomnia" active un déplacement du visiteur, qui, arpentant l’exposition et son topos, déambule dans le maillage de la modernité comme dans celui du monde. Programmée à la même période que "Les Solitaires" à la galerie Semiose à Paris, cette exposition sera l’occasion de découvrir, à travers un corpus de travaux récents, cet œuvre énergique et jubilatoire qui questionne les notions d’auteur et l’origine des images.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Ecole municipale des beaux-arts /Galerie Edouard-Manet 3 Place Jean Grandel 92230 Gennevilliers France

Comment s'y rendre

Depuis Paris 

MÉTRO : Ligne 13 terminus Asnières-Gennevilliers-Les Courtilles + 10 min. à pied ou 3min. Tram 1 arrêt "Le Village".
RER C : Gare de Gennevilliers + 10 min. à pied ou 3min. Tram 1 arrêt "Le Village".

ROUTE : Porte de Clichy, direction Clichy centre, Gennevilliers centre puis Village.

Dernière mise à jour le 2 mars 2020