I don't fucking simply know what to do, Marko Mäetamm

Exposition
Arts plastiques
Galerie Isabelle Suret - 75006 Paris 06

Exposition Dessins etc...

Complément d'information

MANON BARA

« C’est l’énergie vitale créatrice qui est le principal fondement de mes recherches. J’ai développé différentes expérimentations et créations de l’ordre de la performance, de l’installation et de la peinture. Mon travail est l’émanation d’une colère essentielle, d’un sentiment d’urgence et de menace. Je me nourris de peurs archaïques. La mise à mort, et autres rites sacrificiels, au centre des préoccupations judéo-chrétiennes, m’intéressent particulièrement dans mon rapport au monde. La violence est un élément central dans mon travail. Je fonctionne par « choc-fascination. Mon travail s’articule autour d’un rapport fort entre la peinture et le dessin. Mes doigts me servent d’outil, à même le papier, mes touches rondes sont empreintes d’animalité. Je consulte les oracles, ausculte la peinture comme entrailles colorées.
Manon Bara

AURELIE DUBOIS

« A quoi servent les cheveux, les jambes, le sexe, les mains ? A quoi servent les oreilles, le nez, les ongles, à rien bien sur, sauf à participer à une émouvante démangeaison. A quoi servent en effet ces excédents que le corps dénonce ? Celui-ci d’ailleurs ne peut-il vivre sans ces conventions normatives, précieuse au demeurant. Aurélie Dubois prise dans l’urgence de dire le corps, hystérise cet amas groupusculaire, érectile et graisseux. Elle le désengourdit au nom du sens mais aussi l’anesthésie en connivence avec le signe tout en le ridiculisant du charlatanisme que la différentiation sexuelle exprime.
S’exprimer ou primer le sexe pourrait ressembler à la question majeure de l’œuvre d’Aurélie Dubois. Cette interrogation majeure est caduque, elle n’est qu’un leurre. »(…)
Extrait de Daniel Androvski.

JAKOB GAUTEL

De la terre, matière première, naît sous nos yeux, en temps réel, un personnage, un petit bonhomme, un homme. Deux mains s’affairent autour de lui, le modèlent, le manipulent, le pressent et le caressent, lui donnent forme humaine et en sortant du cadre, l’abandonnent à sa vie et à notre vue.
Prendra-t-il vie ? Se lèvera t- il, se mettra t- il à bouger ?
Il est allongé, paisible, dans un sommeil hors de la vie. Dans un souffle suspendu.
Les mains réapparaissent comme pour le ranimer, le soulèvent, le présentent, le compressent et le retransforment en boule. …
Jakob Gautel

JACKIE KAYSER

« L’univers de Jackie Kayser est un monde imaginaire déconcertant. De petits monstres hantent l’espace de la feuille. Des silhouettes légères au trait fin et peu appuyé sourdent la blancheur du papier. Ces hybrides aux organes difformes ont des dimensions particulièrement imposantes comparées à celles de portraits plus classiques. Le plus petit d’entre eux dépassent le mètre carré. Ils nous surplombent et nous dominent. Ils nous méprisent en riant ou en nous ignorant. Certains enjambent un cercle de feu, d’autres retiennent un chien tous crocs dehors. (…)»
Marion Bertin

MARKO MÄETAMM


Marko Mäetamm, d’origine estonienne puise dans son univers privé des expériences personnelles qu’il nous livre par ces vidéos un peu cynique mais à l’allure drôle :
L’artiste met en scène des dessins qu’il fixe donc sur un support vidéo. Ces vidéos/dessins animés abordent des thèmes tels que les différentes sortes de paranoïa et d’hystérie que l’homme (l’artiste) peut rencontrer au cours de son existence ; tant au travers de la vie de couple qu’au sein même de sa famille. Il traite avec une certaine violence, mais aussi avec légèreté et une ironie décapante tous ces petits méfaits de tous les jours qui peuvent entraver le bon déroulement d’une vie au quotidien.
Le travail de cet artiste aborde avec précision et justesse ce qui est au fondement même des rapports humains.

DAVID MIGUEL


Cet artiste d’origine espagnole s’exprime à travers différents medias. Les sujets représentent des portraits aux regards cachés, les yeux ont disparu, obstrué par des éléments - cotons-tiges, longues-vues - qui déplacent la vision frontale offerte au spectateur vers une vision périphérique, celle de la conscience qui s’éveille.
L’acte de cacher le regard, implique d’aller plus loin dans notre appréhension face à la peur cette peur qui bouleverse très souvent la vie. Comment maîtriser la peur vers le regard ?
Dans un registre plus intime, David Miguel présente son autoportrait au champignon où une fois de plus la métaphore de la protection est présente, par son contraire. Ici les champignons de toutes les tailles bouchent tous les orifices et les sens sauf le regard. Les mains au premier plan, appuyées sur le sol, se servent de l’énergie de la terre pour exprimer une idée de l’infini.
Christophe Delavault, Dec 2008




GERBEN MULDER

Le travail de Gerben Mulder, paraît offrir des aspects brutaux et déconcertants.
Sans effet intentionnel, ces mignons /souriants petits portraits paraissent produire pourtant
le plus souvent des effets cauchemardesques. Seul un spectateur qui a connu des expériences traumatisantes peu percevoir dans les dessins de Mulder le chagrin, la colère et la solitude qui se dégage de ces corps au regard âgé et aux yeux étranges.
Mulder aime les teintes simples au crayon, il crée ses dessins pages après pages dans des notes book et ses figures émergent les unes après les autres. Il décrit ses peintures comme un procédé dans une lutte incessante avec lui-même. Mulder semble être guidé par une inspiration subconsciente quand par exemple un homme avec chapeau devient en premier un cheval puis une princesse au court de la nuit. On retrouve dans les princesses de Mulder, les portraits d’enfants de Vélasquez de provenances nobles aux allures d’adulte et au regard figé. L’un et l’autre abordent ainsi, la difficile condition de l’enfant. Si on ne peut pas immédiatement comprendre ce qui est évoqué dans le travail de Gerben, on peut le ressentir en tant qu’observateur.

LAURENCE NICOLA

« Ma pratique vidéo développe des mises en scènes où le corps est toujours éprouvé. Ce corps, je le confronte à des objets, à des matières, à d’autres corps. Ces associations provoquent des situations et des actions incongrues.
Je veux faire ressurgir des sensations, des états émotifs latents. J’aborde les désirs, les frustrations et les non-dits. Il s’agit de modifier les paramètres habituels de la rencontre avec l’Autre.
Je privilégie le gros plan associé à la frontalité, à la fixité du plan-séquence ; je souhaite que le spectateur ressente les images avant même d’en saisir le sens, comme dans le rêve. Les sons ou les silences participent de cette immersion.
Les actions filmées mènent progressivement à un univers inquiétant, absurde. L’angoissant peut devenir risible et le risible, grinçant. Le caractère sensuel voire érotique des images place la perception du spectateur dans un équilibre fragile, qui peut à tout moment basculer de l’attrait au rejet. »
Laurence Nicola

Artistes

Autres artistes présentés

Manon Bara, Aurélie Dubois, Jakob Gautel, Jackie Kayser, Marko Mäetamm, David Miguel, Gerben Mulder, Laurence Nicolas

Horaires

Du lundi au samedi de 14 heures à 19 heures et sur RDV

Adresse

Galerie Isabelle Suret - 75006 9 rue Christine 75006 Paris 06 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022