Hors Champ

Exposition
Arts plastiques
Galerie Jean Fournier Paris 07

La galerie Jean Fournier est très heureuse de présenter l’exposition Hors-champ, de la pensée à l’œuvre qui réunit des œuvres d’artistes autour de la notion d’expérience, prétexte à montrer des aspects inédits du travail, plus intimes. Cette exposition est la deuxième étape du cycle initié à l’automne 2013 avec Presque noire et blanche croisant les différentes générations d’artistes présents à la galerie depuis sa création dans les années cinquante jusqu’à aujourd’hui.

 

« Dans un atelier, un studio, un laboratoire, etc., les ratés sont aussi précieux que ce qui semble plus réussi, parce qu’ils témoignent à égalité du chemin parcouru. Il est d’ailleurs fréquent qu’avec le temps une œuvre passe d’une catégorie à l’autre[1]. »

 

Associés au choix, les artistes ont proposé des œuvres inédites, accompagnées de carnets ou d’études et de ce qui peut nourrir le cheminement créatif, parfois sans lien direct avec le travail habituellement dévoilé. Comment la pensée est-elle à l’œuvre ?

 

         Un élément de réponse pourrait se deviner dans les œuvres de Gilgian Gelzer. Peintures, dessins et photographies semblent matérialiser les cheminements de la pensée de l’artiste, ses hésitations et ses débordements. Le cours de la pensée dérive, comme dans les carnets de Pierre Buraglio conçus lors de ses voyages en Ombrie ou en Grèce, où l’on observe un retour aux sources du dessin classique et naturaliste. Par ricochet, la pensée se fait rêverie et promenade mentale. Les dessins érotiques et figuratifs de Stéphane Bordarier témoignent de ces à-côtés de la pensée, hors-champ de la peinture.

 

         Les carnets et les dessins sont aussi le lieu de l’étude précise, d’une étape vers une œuvre aboutie comme pour Claude Tétot ou Nicolas Guiet. Notion que bouscule Peter Soriano en interrogeant sans cesse l’autonomie du dessin. La nature même de ses peintures murales étant presque « volatile », les carnets et les études sont les traces de sa pensée et de l’œuvre en devenir. Ce passage du carnet au mur, de l’étude au plus grand format, Frédérique Lucien en fait l’un des fondamentaux de son travail. La série récente des Feuiller multiplie les rapports d’échelle et de couleur, questionnant le non finito.

 

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[1] Camille Saint-Jacques, Le don paisible in L’art comme expérience, Collection Beautées, 2010, Liénart éditions, page 17.

Adresse

Galerie Jean Fournier 22 rue du Bac 75007 Paris 07 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020