Photographie de Gilles Verneret, extraite de la série "L'ombre de Venise : E morto Picasso", 1973-2013

Gilles Verneret, photographie extraite de la série L'ombre de Venise : E morto Picasso, 1973-2013
Ensemble photographique argentique, couleur, dimensions variables

Biographie

Gilles Verneret - Né en 1950, vit et travaille à Lyon
Représenté par la Galerie Françoise Besson, Lyon

La traversée, par Gilles Verneret, 2017

« Mon travail d'artiste débute en 1973, avec la série E morto Picasso. À l'époque, l'usage de la couleur était considéré par la plupart des galeries ou revues comme réservé à la publicité, la mode ou la photo géographique.
Émerveillé par un ouvrage de Cartier Bresson puis par le travail d'Edward Weston, j'ai appris la photographie en autodidacte, considérant le médium comme un moyen d'expression à l'égal des autres arts plastiques. Dès le début, j'ai eu l'envie de constituer une œuvre de mémoire, d'abord dans ma ville natale de Lyon. Dans les années 1990, je me suis penché sur « les oubliés de la société » en travaillant avec des centres sociaux. J'ai repris la photo couleur vers 2000, alors que j'ouvrais la galerie Le bleu du ciel, l'activité de directeur artistique se confondant désormais avec mon travail d'auteur.

Mon œuvre se présente sous trois principaux angles :
Le silence et l'oubli regroupe mes travaux de 1973 à 1999, constituant une sorte d'introduction aux deux autres volets :
J'aurais vu ce que d'autres yeux ont vu, relié à l'intériorité et la subjectivité, avec l'ambition de retourner sur les lieux de ces grands demeurants, écrivains ou artistes, qui m'ont influencé et ont marqué notre culture.
Le monde tel qu'il est, ensemble « extérieur », au titre quelque peu ironique, ayant la volonté de décrire le monde qui nous entoure.
Parallèlement, la série Today and forever, l'esprit des villes se déploie comme conservation de la mémoire des paysages urbains, vécus ou croisés, thème du festival Lyon septembre de la photographie dont j'étais le commissaire en 2004. The way back, en 2016, revient sur les traces des Sioux du Middle West des Etats-Unis.

Ma démarche s'inscrit dans un esprit de « straight photography », directe et spontanée, jamais mise en scène ni recadrée, laissant les imperfections exister comme le mouvement de la vie. J'agis par prélèvement de bouts de réel, dans une forme « d’esthétique de la banalité », tout en soignant la composition et le cadrage sous le coup de l'inspiration. L'articulation et le dialogue entre les images constituent une vision personnelle du monde, où la subjectivité est reine. »

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Gilles Verneret - Born in 1950, lives and works in Lyon
Represented by Galerie Françoise Besson, Lyon

"My work as an artist began in 1973 with the series E morto Picasso. At the time, most galleries and reviews considered the use of colour to be exclusive to advertisement, fashion, or geographical photography.

I became fascinated by a Cartier-Bresson book and by Edward Weston’s work, which led me to teach myself photography and to consider the medium as equal a means of expression as other arts. From the very start, my aim was to create a memorial work, starting with my hometown of Lyon. In the 1990s, I focused on the people that society has left behind by working with community centres. I reverted to colour photography circa 2000 when I opened the gallery Le bleu du ciel and my work as an art director merged with my work as an artist.

My work can be broken down into three groups:
- Le silence et l’oubli (Silence and oblivion) collects my works from 1973 to 1999, and acts as an introduction to the other two parts:
- J’aurais vu ce que d’autres yeux ont vu (I will have seen what other eyes have seen) focuses on interiority and subjectivity, with the ambition to return to the places visited by the great writers and artists who influenced me and our culture.
- Le monde tel qu’il est (The world as it is) is an “external” category with a somewhat ironic title intended as a description of the world around us.

In parallel, the series Today and forever, l’esprit des villes (Spirit of the cities) was developed as a means to preserve the memory of the urban landscapes I lived in or came across, and was the theme of the festival Lyon septembre de la photographie, which I curated in 2004. In 2016, the series The Way Back retraces the history of the Sioux in Midwest America.

My approach falls within the scope of “straight photography” in that it is straightforward and spontaneous, never staged or cropped, and lets imperfections exist as they do in the movement of life. I work by sampling snippets of reality to create an “aesthetics of ordinariness” while also remaining attentive to composition and framing depending on my inspiration. The way pictures interact and communicate with one another results in a personal vision of the world, in which subjectivity reigns supreme."

La traversée, by Gilles Verneret, 2017
Translated by Lucy Pons, 2019

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Source

Documents d'artistes Auvergne-Rhône-Alpes - Partenariat Centre national des arts plastiques / Réseau documents d'artistes

Dernière mise à jour le 15 novembre 2023