Géométriquement douce

Nicolas Guiet, Jane Harris, Pierre Mabille, Florindo Nanni, Olivier Soulerin
Exposition
Arts plastiques
Galerie Jean Fournier Paris 07

La galerie Jean Fournier est très heureuse de présenter l’exposition Géométriquement douce qui s’inscrit dans son programme d’expositions collectives et thématiques initié depuis 2013.

Sous le commissariat d’Emilie Ovaere-Corthay et de Pierre Mabille, cette exposition réunit des artistes de la galerie comme Nicolas Guiet (né en 1976) et Pierre Mabille (né en 1958) et des artistes invités : Jane Harris (née en 1956), Florindo Nanni (né en 1952) et Olivier Soulerin (né en 1973).

      Depuis les années 1950, les différentes typologies de l’art abstrait sont définies par des adjectifs qui évoquent des « sensations » : froide, chaude ou encore lyrique.  Ces multiples définitions se sont basées sur la façon dont les artistes ont utilisé les couleurs, en la cernant ou en la mélangeant, par gestes spontanés ou contrôlés. Dans ce contexte les artistes historiques de la galerie Jean Fournier dans les décennies précédentes ont toujours indiqué des voies singulières échappant aux écoles et positions dogmatiques. 
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Depuis les années 1950, les différentes typologies de l’art abstrait sont définies par des adjectifs qui évoquent des « sensations » : froide, chaude ou encore lyrique.  Ces multiples définitions se sont basées sur la façon dont les artistes ont utilisé les couleurs, en la cernant ou en la mélangeant, par gestes spontanés ou contrôlés. Dans ce contexte les artistes historiques de la galerie Jean Fournier dans les décennies précédentes ont toujours indiqué des voies singulières échappant aux écoles et positions dogmatiques. 

      Aujourd’hui, les frontières entre ces territoires sont poreuses et largement bousculées mais on observe l’émergence d’une géométrie autre, aux confins de multiples expressions, poétique et douce. Inspiré du titre d’un film non réalisé de Michelangelo Antonioni, Techniquement douce (1966), le titre de l’exposition, Géométriquement douce, propose une relation entre deux registres apparemment éloignés et révèle une double notion : s’appuyer sur l’universalité formelle de la géométrie et la renouveler par la couleur et des processus très simples : la répétition, la superposition, la juxtaposition.

Empruntant dans le riche catalogue des formes géométriques, les cinq artistes réunis dans cette exposition manifestent une préférence pour les familles courbes et ondulatoires, relevant d’une géométrie indirecte, que la couleur peut enrichir et activer. Dans les oeuvres de ces artistes, la couleur est largement déployée, par transparence, modulations et vibrations variées,  dans des gammes étendues allant des tons pastel aux teintes sourdes

La facture particulière des tableaux de Jane Harris tient à l’utilisation d’une peinture irisée modulée par l’inclinaison des brosses des pinceaux. Les tons sont rompus et parfois même volontairement désaccordés. L’arrondi des formes abstraites est démultiplié par la souplesse des gestes dans la matière-couleur. Jane Harris se joue des allitérations formelles et d’une fausse symétrie. Ce dialogue avec la lumière se retrouve dans les voiles translucides de Florindo Nanni qui révèlent la structure formelle à travers l’écran immatériel d’une lumière colorée. Par la juxtaposition de calques, les tons sont rompus et les formes adoucies.

Dans les gravures sur bois et les tableaux récents de Pierre Mabille, le motif en fuseau - devenu la forme-signature de son travail – s’inscrit dans une forme intermédiaire assurant la liaison entre le support rectangulaire et les courbes inversées du motif. Ici, pas de cerne ou de ligne, seules les veines du bois modulent imperceptiblement la couleur. Ce jeu sensible se retrouve dans les tableaux d’Olivier Soulerin dont le matériau de base est le tissu imprimé de motifs géométriques (quadrillages, lignes). Il perturbe les trames existantes par recouvrement et ajouts de motifs colorés, modifiant notre perception par effets optiques. 

Dans les gravures sur bois et les tableaux récents de Pierre Mabille, le motif en fuseau - devenu la forme-signature de son travail – s’inscrit dans une forme intermédiaire assurant la liaison entre le support rectangulaire et les courbes inversées du motif. Ici, pas de cerne ou de ligne, seules les veines du bois modulent imperceptiblement la couleur. Ce jeu sensible se retrouve dans les tableaux d’Olivier Soulerin dont le matériau de base est le tissu imprimé de motifs géométriques (quadrillages, lignes). Il perturbe les trames existantes par recouvrement et ajouts de motifs colorés, modifiant notre perception par effets optiques. 

Adresse

Galerie Jean Fournier 22 rue du Bac 75007 Paris 07 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020