Gabriel Folli - Drawing Now Art Fair

Drawing Now Art Fair 2023
Manifestation/Festival
Arts plastiques
Galerie La Ferronnerie Paris 11
Gabriel Folli, Music has the right to children, 2022, 53 x 74 cm

Gabriel Folli, Music has the right to children, 2022, 53 x 74 cm

Artistes exposés à la Drawing Now Art Fair : Gabriel Folli artiste en focus, Fabrice Cazenave, Frédéric Coché et Soo-Kyoung Lee 

Etienne Hatt, à propos de Gabriel Folli, in Art press n°508, mars 2023 pp. 58-59 : Au contact du photographique (extraits)

"…Gabriel Folli pousse l’hybridation des procédés et des images au point de produire les dessins les plus composites qui soient. Sa série Amo Bishop Roden, 2022, dont le titre est celui d’une chanson de Boards of Canada écoutée en boucle au cours de son de son élaboration, comprend six dessins qui agrègent photocopies de photographies, Polaroids, un ancien dessin au fusain collés sur des pages d’un vieux carnet et complétés d’interventions au graphite, crayon de couleur, marqueur, encre de Chine. Parmi ces dernières, certaines interprètent des images trouvées comme dans ce dessin qui associe une image de ruines de la guerre d’Espagne à des portraits d’enfants espagnols issus de photographies de la même période et dessinées au revers de la page. Cette « esthétique du chaos », selon les termes de l’artiste, s’appuie sur le rebut et le remploi mais aussi sur un archivage tous azimuts…"

Gabriel Folli dans sa pratique artistique privilégie le dessin depuis ses débuts : Il utilise le fusain, l’encre, le marqueur pour dessiner, et souvent, choisit de travailler sur différents supports juxtaposés -papiers recyclés, trouvés, polaroïds, carton etc.-. Ces matériaux contribuant à brouiller la chronologie des faits/lieux évoqués par bribes dans ses œuvres. Ainsi, Gabriel fait appel aux croisements entre références littéraires et cinématographiques, historiques ou philosophiques. Très récemment, il a amplifié l’aspect protéiforme de ses dessins en créant des œuvres en 3 dimensions, tels leporello, assemblages-sculptures, à découvrir à Drawing Now 2023.

Pierre Hemptine, 2023, à propos des Herbiers de Fabrice Cazenave (extraits) : "…Ces organismes végétaux, mis en exergue, s’apparentait plus à l’art du portait qu’à la nature morte…." "... C’était exécuté au fusain. L’image naissait autant du tracé que du gommage, ce qui donnait une étrange chair où apparition et disparition unissent leurs effets, la respiration des saison y fusionnant l’automne et le printemps, l’hiver et l’été. Feuillages palpitants. Chaque planche était consacrée à une espèce, châtaignier, frêne… L’image est nette, précise, authentique, plus vraie que vraie, irréelle. Cette véracité n’est pas celle des guides d’identification naturaliste. Il n’y a ici aucune volonté de faire coïncider un spécimen avec son modèle. Au contraire, le trait a cherché cette ligne où le spécimen s’affranchit du taxon, explorant une bifurcation, une individuation expérimentale…"

Frédéric Coché envisage ses œuvres comme des contes, à travers une imagerie hors du champ de l’art mais référée au passé à travers ses DioramaUn diorama plutôt : le dessin s’avance, envahit timidement l'espace qui se peuple de personnages: Adam et Eve, l’œuf orphique la charrette macabre, Abel et Caïn, des mères et des enfants, des squelettes soudards... Ils essaient de s'orienter, certains pour fuir quand d’autre cherchent à envahir la surface de jeu. On force les portes, on s’infiltre par les fenêtres, on s’enfuit par des passages secrets. Se cacher pour mieux rester ou envahir encore une fois l’espace pour mieux montrer que rien n'est éternel dans une galerie d'art ?’

Soo Kyoung Lee parle d’organismes plastiques, à propos des formes qui se déploient dans ses toiles, qui  cohabitent et semblent faire bon ménage de leurs différences, se bousculent et parfois s’entrechoquent, mais s’unissent finalement en surface et se figent dans leur présence’. Cette organisation se retrouve dans les nouveaux dessins-collages qu’elle présentera à Drawing Now.

Soo Kyoung Lee, En premier lieu, 2011 : "Il y a en effet quelque chose d’immobile, de suspendu dans ces peintures que parcourt pourtant un dense réseau de lignes. Les œuvres de Soo Kyoung définissent un espace frontal, quelque chose de l’ordre de l’écran, renforcé par l’opacité de la peinture acrylique. Sous le motif qui affleure, le regard devine l’existence d’étapes préalables, de prémisses ayant engendré la forme visible." d’après Florence Jaillet, suite à l’exposition au Domaine de Kerguéhennec, France.

Autres artistes présentés

Natasja van Kampen, Richard Müller, Ludovic Nino, Jacqueline Taib, Jérôme Touron

Horaires

Jeudi 23 au dimanche 26 mars 2023 de 11h à 20h (19h le dimanche)

Adresse

Galerie La Ferronnerie 40 rue de la Folie Méricourt 75011 Paris 11 France

Comment s'y rendre

M° Arts et Métiers

Dernière mise à jour le 5 mai 2023