Frédéric Coché, Natasja van Kampen

L'exposition Traversées de mondes a bénéficié du soutien de l'ambassade du Royaume des Pays-Bas à Paris.

Natasja van Kampen (née en 1970 à Renkum, Pays-Bas)pour cette exposition, présentera un ensemble d’œuvres peintes à l’huile sur des panneaux de bois, découpés en demi-lunes. Sur ces panneaux aux formes irrégulières, elle installe des scènes aux significations complexes, dont l’interprétation, délicate, échappe à un récit limpide : Au-delà du premier regard, derrière des saynètes clairement dessinées, s’invitent des références à l’histoire de l’art, aux troubles activités humaines, sans repère temporel. Ces peintures oscillent entre réalité, mémoire et songes.

A côté, un ensemble d’œuvres de Frédéric Coché (né en 1975 à Pont-à-Mousson, France), à la fois des eaux-fortes série L’Almageste, et des scènes en reliefs revisitant la Genèse avec l’érudition et la truculence qu’il affectionne. Frédéric Coché envisage ses œuvres comme des contes, à travers une imagerie hors du champ de l’art mais référée au passé à travers ses scènes en relief. Dans la littérature antique et médiévale, une almageste était une somme des connaissances scientifiques et alchimiques de son époque. Celle de Coché fait la somme des croyances et des histoires sur la fin du monde, de ce qui fit rêver, de ce qui fit peur, de ce pourquoi on mourut, et de ce qui est à réinventer.

De l’idée d’une destruction inéluctable et expiatrice de tout ce que nous connaissons, des récits médiévaux de l’Apocalypse, des histoires de zombies et de ses propres interrogations sur la viabilité du monde que les hommes ont construit, Frédéric Coché ne fait qu’un dans L’Almageste, fresque silencieuse en eaux-fortes, lyrique et contemplative.