Françoise QUARDON

(...) L’arabesque qui marque la peau, n’est-ce pas le dessin irréversible de la vie qui, comme le tatouage, fait entrer le corps dans l’image ? Et sur ce corps, avec la lame qui grince et qui crisse en glissant, l’artiste amène l’image à la limite du littéraire où elle se fait allitération. Nous sommes là au point crucial de rencontre entre l’intime, le verbe et l’artefact. Lieu hanté que le Unheimlich. Foyer disruptif. Palazzo mentale louche où tous les coups sont permis. Où l’ordre domestique se dévoile dans toute sa véracité cauchemardesque, où le sublime s’accouple au trivial, où les objets se maraboutent, détraqués, désarticulés, raccordés, raccommodés d’inquiétante manière. Associés monstrueusement en assemblages contre-nature (...). Hubert Besacier En deçà du miroir in La Ballade des Clamecés, éd. joca seria