François Pourtaud, Nuit du jour

Exposition
Arts plastiques
École et espace d 'art contemporain Camille Lambert Juvisy-sur-Orge

François Pourtaud, Sans titre, technique mixte, détail, 2016

Le rite est au cœur du travail de François Pourtaud. Fasciné de longue date par les cultures extraeuropéennes, tibétaines et indiennes, sa pratique est empreinte de syncrétisme, sans être religieux. Le rite est envisagé de par son aspect festif et collectif. Pour cette exposition, l’artiste propose un ensemble de pièces lumineuses qui plongent le visiteur dans des atmosphères au pouvoir évocateur, ainsi que des sculptures totems, bâtons de conteur revisités, le propos étant avant tout de se faire raconteur d’histoires.

 

 

Entretien avec François Pourtaud, janvier 2017 :

 

À quoi le titre de l’exposition « Nuit du jour » fait-il référence pour vous ?

Le titre correspond au monde intérieur, au visible de l’intériorité, ou la nuit du jour.

 

Quelle place occupe la lumière dans votre travail ?

La lumière « électrique » renforce ou ravive l’aspect féérique et factice de notre environnement, une manière de transformer la vision des choses en accentuant leur coté merveilleux improbable.

 

Cette exposition marque-t-elle une évolution par rapport à votre parcours ?

L’exposition est à la fois le tournant d’un parcours, qui a traversé différentes préoccupations et interrogations, une sorte de synthèse par accumulation, et le prolongement d’un cheminement qui se poursuit irrémédiablement.

 

Dans vos installations, vous utilisez des images ou des objets préexistants. Est-ce qu’il s’agit pour vous de « charger » symboliquement des objets banals, qui nous semblent familiers ?

Durant quelques années, et à différentes périodes, j’ai accumulé des objets du quotidien, non seulement pour les détourner de leur sens initial, mais aussi pour leurs donner une autre résonance vis-à-vis du regardeur.

 

Est-ce que vous vous considérez comme un glaneur ? un ethnologue ? Ou encore comme un passeur ?

Sans me considérer comme un glaneur ou un ethnologue, ce qui m’intéresse c’est l’effet de miroir, l’interprétation de celui qui regarde, l’image que l’autre peut s’en faire, ce rapport à la différence.

 

Accordez-vous de l’importance à une phase de recherches préalables à la réalisation de vos installations ?

Pour les installations que j’ai réalisées, certaines ont été conçues pour un lieu à partir de photos, de lectures et d’une étude historique, d’autres ont été nourries par des rencontres, des voyages donnant un sens différent selon les contextes et les époques.

 

Quelle place occupe l’imaginaire dans votre travail ? Est-ce qu’il s’éveille par une évocation indicielle, un jeu de références symboliques, une activation de la mémoire ?

C’est un voyage hors du temps. L’imaginaire est en général lié à la notion de réalité, mais comment la définit-on et sur quels critères. Peut-on se poser la question est-ce que la réalité n’est pas qu’une apparence ou un imaginaire ? Où se trouve donc le réel ?

 

Tarifs :

Gratuit

Complément d'information

> Rencontre avec l'artiste : mardi 28 février à 19h

> Conférence "Quand l'art contemporain revisite les rites" : mardi 21 mars à 18h30
Dans nos sociétés actuelles en perte de repères spirituels, des artistes réinvestissent l’espace symbolique laissé vacant et s’emparent de nos interrogations profondes. Au fil de la conférence, nous explorerons comment ils s’approprient, repensent ou réinventent les mythes et les rites dans les champs de l’installation et de la performance.
La dimension rituelle des œuvres contemporaines se manifeste notamment par l’évocation ou la représentation de symboles à travers des objets, actions, des paroles ou des gestes. Les rites peuvent aussi investir le processus du travail artistique par le biais de pratiques codifiées ou répétitives. Sacré ou profane, le rituel recrée du lien entre les hommes et renoue avec une forme de spiritualité qu’elle soit religieuse, naturelle ou magique…

Commissaires d'exposition

Horaires

du mardi au samedi de 14h à 18h et sur rendez-vous

Adresse

École et espace d 'art contemporain Camille Lambert 35 avenue de la Terrasse 91260 Juvisy-sur-Orge France

Comment s'y rendre

– RER C ou D : station Juvisy-sur-Orge, sortie Mairie, puis prendre l’Avenue Estienne d’Orves jusqu’à l’église, à droite prendre l’avenue de la Terrasse. L’accès se fait par l’arrière du bâtiment en rez-de-jardin.
– En voiture depuis Paris : autoroute A6, puis aéroport d’Orly / N7 direction Evry. Sur la N7 sortie Juvisy centre ville / centre hospitalier.

Dernière mise à jour le 2 mars 2020