Focus

Les œuvres de Jan Ros apparaissent spontanément au regardeur. Spontanément parce que les images représentées semblent nées d’un impact et s’imposent simplement. Leur processus de « fabrication » a contrario demande du temps : choisir l’évènement actuel, puis sa représentation par l’image, traiter la surface picturale et enfin recouvrir celle-ci d’une pellicule de résine. Il y a donc comme une contradiction entre l’effet donné par le tableau et son élaboration. Rendant par là la confusion voulue par l’artiste avec la photographie prétexte à réflexion sur le cliché, l’instantané et la durée. L’évènement spectaculaire est banalisé par le flux d’images sourçant les différents médias modernes s’inscrit dans le temps, figé et embelli. L’esthétique de l’accident gommerait-elle l’ampleur du désastre ?