Hypercube,Florian Pugnaire, 2014
Inox poli miroir, acier, palans, 360 x 360 x 360 cm
vue de l'exposition Gas Station Part 2, La Station chez Gagliardi Art System, 2015 © La Station

Biographie

 

Après l’obtention de son DNSEP à la Villa Arson en 2006, Florian Pugnaire entre au Fresnoy, le SNAC de Tourcoing pour 2 ans puis fait des résidences à la Synagogue de Delme (Lindre-Basse) et la Cité Internationale des Arts en 2009. Il est membre résident de la Station depuis 2010. En plus de sa pratique personnelle, il travaille en collaboration avec David Raffini depuis 2008.

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Florian Pugnaire porte une attention particulière à la notion d’atelier comme lieu de la pratique, mais aussi comme lieu de fiction, un entre-deux où la finalité du travail n’est pas encore définie et où tout peut encore être inventé ou modifié. À travers une pratique personnelle ou collaborative (avec David Raffini), il manifeste un intérêt pour le processus de fabrication et de création, et situe son travail dans un espace intermédiaire entre l’atelier et le lieu de l’exposition.

Florian Pugnaire travaille sur le matériau, le temps et l’espace contenu dans l’acte de création. En cela, il rejoint Robert Morris, qui – en rejet avec la pensée greenbergienne – refusait en 1970 de voir l’œuvre comme un objet atemporel, achevé, et dont on ferait une expérience uniquement optique : « Je pense que, dans le passé (…), de tels efforts [le processus de création – ndlr] ont été considérés comme une suite non-systématisée de faits techniques, anecdotiques ou biographiques, sans rapport avec la véritable « œuvre », plaquée comme un dépôt intemporel et gelé sur le papier tue-mouches de la culture. 1 »

Au travers d’un champ de références culturelles tournant autour des arts martiaux (L.E.W.Q , Shadow Boxing, Stunt Lab), de l’automobile (Dyane +, Expanded Crash) et de l’univers du chantier, (In Fine, Meurtrières), Florian Pugnaire produit des allers-retours constants entre sculpture et vidéo : « Ces raccords entre film et sculpture puis entre sculpture et récit, faisant intervenir le facteur temps et convoquant l’image, constituent les données essentielles des travaux personnels de Florian Pugnaire (le récent Stunt Lab, film de combat chorégraphiant la destruction d’un décor, projeté avec à ses côtés la compression de ce dernier, offre un exemple très immédiat de ces combinaisons. 2 »

1 « Some notes on the Phenomenology of Making : the search for the motivated ». Artforum, New-York, VIII, n°8, avril 1970, p.62-66.

2 Christophe Kihm, « Florian Pugnaire, David Raffini, l’art comme expérience ». Artpress, Paris, n°369, juillet-août 2010, p.44.

Pauline Thyss

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Dernière mise à jour le 12 juin 2015