Florence Paradeis
Florence Paradeis
Till the end
06.05 / 19.06 2010
a l’occasion de sa nouvelle exposition personnelle à la galerie in situ fabienne leclerc, florence
paradeis présente des nouvelles photographies, une sélection de collages originaux et une pièce
vidéo récente qui donne son titre à l’exposition.
comme le dit l’artiste « photos, collages, vidéos, même combat. la question c’est le réel, la réponse
sa perception. »
«relevant de la mise en scène, les photographies de florence paradeis se présentent comme de faux
instantanés dans lesquels s’entrelacent de façon indémèlable deux notions jugées antithétiques,
celle d’instant volé à la vraie vie et celle de fabrication, de leurre, de pure vue de l’esprit». les
scènes issues d’une réalité et d’un quotidien partagés sont entièrement revisitées dans leur moindre
détail. les images qui en résultent ne sont pas un double de la réalité perçue mais le lieu d’une
extrême tension où se joue la rencontre du concret et de l’imaginaire.
comme une tentative de démontage de l’acte de regarder (c’est d’ailleurs souvent ce que font les
personnages à l’image).
c’est aussi cette notion de montage/démontage qui est à l’oeuvre, autrement, dans les collages.
des parties d’images sont séparées aux ciseaux de leur totalité d’origine pour, et par le montage,
voir leur sens bifurquer. reproduits, ces assemblages jouent avec les distorsions d’échelles et les
éléments disparatres de notre culture. mais contrairement aux images photographiques, peut-être
même en opposition à elles, ils ne tentent plus de sédimenter les fragments les uns aux autres et les
figures ne pretendent à aucune profondeur. néanmoins, ils opérent une coupe franche, cousine
germaine de l’obturateur.
dans le large spectre d’une pratique clairement orientée vers la fabrication de l’ image, les vidéos
réalisées par florence paradeis prennent souvent la forme de plans fixes où se déployent le temps
et l’espace “compressés” des représentations photographiques.
au contraire, “till the end” réalisée en 2008 nous méne vers “un trou de verdure où chante une
rivière” jusqu’à la découverte de till l’espiègle allongé au bord de l’eau…c’est le mouvement visuel
inscrit dans le poème de rimbaud qui guide notre regard.
* Catherine Francblin