FICTIONS
Maitetxu Etcheverria fixe son appareil sur des « théâtres » générateurs ou récepteurs de fictions et d'imaginaires. La publicité, la télévision, ou le cinéma lui fournissent un matériau infini, une profusion d'univers artificiels plus vrais que nature bien que nourris d'archétypes... Témoins de la capacité de la société à s'auto-représenter, ils se posent en révélateurs d'une culture collective. La série “fictions” offre un panorama sur des reconstitutions de lieux de pouvoirs ou d’institutions (commissariats, prisons, bureaux, tribunaux...) Comme un travail anthropologique, les photographies de Maitetxu captent un monde qui se regarde lui-même … Elles enregistrent des décors, des " représentations d'un réel " factice et superficiel », un " vraisemblable fabriqué " qui supplante la réalité jusqu'à perturber notre capacité à la dissocier du « virtuel »… Dans une habile mise en abîme elles ajoutent des images aux images, jouant cruellement de notre difficulté à analyser ce qui nous est donné à voir...