Exposition collective

Exposition
Arts plastiques
Galerie Anne de Villepoix Paris 11
La galerie Anne de Villepoix présente une exposition collective de sculpture, qui pose un regard sur une sélection d’artistes travaillant en trois dimensions. Atelier Van Lieshout (1963, Pays-Bas, vit et travaille à Rotterdam) est une entreprise multidisciplinaire basée à Rotterdam: son champ d'action inclus l'art contemporain, le design et l'architecture. Ce collectif a été créé en 1995 par Joep van Lieshout, qui souligne de cette manière que les réalisations ne proviennent pas seulement de lui, mais sont issues de collaborations. Les "oeuvres" sont pratiques, simples et substantielles: elles varient de la sculpture, mobilier, salle de bain ou mobil-home, et sont généralement produites en polyester, de couleurs vives. Depuis quelques années, leurs recherches se focalisent sur la création d'oeuvres d'art qui s'intègrent dans la vie quotidienne, comme par exemple, les machines de sport que l'on retrouve dans les salles de gym. Adel Abdessemed (1971, Algérie/France, vit et travaille à Berlin et Paris) travaille sur une forme de pensée en perpétuel changement, d'une manière poétique, mais aussi bien formelle, analytique que lyrique. Il s'inspire de ces croyances, tabous et de toute forme d'oppression. Ces outils permettent une production qui existe en relation avec le monde et l'histoire. La cruauté et la violence sont des sentiments qui ressortent dans ses oeuvres, car il ne réalise pas de simples objets, mais plutôt tente de créer des liens conceptuels et formels entre les divers éléments d'une même installation. Aussi parmi les thèmes autour desquels sont composées les oeuvres de l'artiste, rencontre-t-on la musique, la danse, le son, mais également la prise de substances psychotropes, du vin au hachisch, qui développent la sensibilité et permettent d'élargir la perception de la présence de l'autre. Pour l'exposition, l'artiste présente une l’¦uvre « Fontaine » : côte à côte, comme deux jambes, ces fontaines sont des ¦uvres à la fois visuelles, sculpturales et olfactives. La mince coupole de vin, qui jaillit doucement baigne tout l’espace d’un espace subtilement «dyonisiaque». Christoph Draeger (1965, Suisse, vit et travaille à New York) travaille depuis de nombreuses années sur la thématique de la catastrophe, quelle soit naturelle (ouragans, tremblements de terre, etc.) ou provoquée par l'homme (terrorisme, guerre, etc.). L'artiste reconstitue certaines situations, comme par exemple la chambre d'hôtel ou les athlètes israéliens ont été kidnappés lors des jeux olympiques de 1972, ou encore, il voyage dans le monde entier pour se rendre sur des sites qui ont subi une catastrophes (Vaison la Romaine/France, Pont de l’Alma, Paris/France, Halifax, Nova Scotia/Canada). Pour cette exposition, l'artiste a choisi une oeuvre représentant un volcan: il s'agit ici d'un fait historique, puisqu'il fait allusion au volcan de Krakatoa, qui a fait irruption en 1883 dans l’arc indonésien. La musique intégrée dans la sculpture est celle du film qui a été réalisée sur ce drame en 1969. Wang Du (1956, Chine/France, vit et travaille à Paris) observe la société contemporaine et le monde de l'information. Il s'intéresse particulièrement à l'univers médiatique où le virtuel a pris le pas sur la réalité, qu'il transforme en hyper réalité dans ses installations en trois dimensions. Ses recherches consistent à décortiquer particulièrement les journaux, mais aussi à ausculter la télévision, et surfer sur Internet. Il en retient les images les plus sensationnelles, liées à la politique, au show-biz ou à la culture populaire, et les transforme en sculptures monumentales ou installations multi-media. Les sculptures sont réalisées en résine: elles sont massives, grossièrement peintes à l'acrylique, ressemblantes, mais pas trop. L'artiste touche à un sujet de la manipulation des medias, et le représente de manière totalement ludique, voir même grotesque. Carlos Garacoia(1967, Cuba, vit et travaille à la Havane) travaille conçoit son travail artistique à partir de la thématique de l'espace urbain: que se soient des ruines ou des objets, l'artiste les considère comme les sujets principaux et les narrateurs réels du passé et du présent. Il crée des espaces /architectures- sous forme de maquettes -idéals, ou des lieux qui ont été touché par la violence, comme la guerre par exemple. Il réalise également des dessins à l'aide de fils et de punaises recréant des ponts imaginaires, des tours, des paysages industriels ou des objets volants. Comme mentionnée plus haut la violence -même latente- est omniprésente dans l'oeuvre de l'artiste ainsi que la décadence. Pour lui, il s'agit de la preuve de la volonté de l'homme à annihiler toutes les choses, même les plus petits objets. Satch Hoyt (Grande-Bretagne, vit et travaille à New York) présente une sculpture de boxeur, réalisée par une multitude de petits gants de boxe. Éditée à 12 exemplaires, chaque pièce est intitulée du nom d'un boxeur célèbre: George Foreman, Sugar Ray Leonard, Evander Holyfield, etc. Le titre de cette série "Le DonKingDom/In the Corner" s'inspire de Don King, grand entraîneur de boxe qui a fait fortune en organisant des combats de boxe. Le thème de boxe exprime un sentiment d'ambiguïté: d'une part, la victoire, la force et les paillettes, et de l'autre, la défaite, l'agression et la violence. L'oeuvre est construite sur ces oppositions tout en faisant l'éloge d'un homme qui est devenu une star grâce à ce sport. Hans Schabus (1970, Autriche, vit et travaille à Vienne) s'intéresse à la perception de l'espace et aux différents niveaux de production de cet espace. Il aborde cette thématique par la photographie, la vidéo, les films et les installations. Pour cette exposition, il présentera des dessins et une maquette d'une installation, qu'il a présenté cette année au Frac Lorraine. Pour cette installation, l'artiste a analysé les différents espaces de circulation et d'orientation, et a tenté d'établir une connexion entre l'intérieur et l'extérieur du bâtiment. Il a également rappelé la mémoire du lieu, monument classé historique et sa fonction actuelle en tant qu'espace réservé à la création contemporaine. L'artiste a malmené la compréhension de l'espace au visiteur: il était impossible au public de se repérer par rapport à l'espace externe. L'artiste a supprimé la hiérarchie entre les différents espaces en faisant fusionner tous les volumes. Tout devient alors transition, passage et mouvement. Franck Scurti (1965, France, vit et travaille à Paris) développe depuis de nombreuses années une série de propositions plastiques (notamment au moyen de la vidéo et de la sculpture) une réflexion sur l'identité de l'objet dans la société contemporaine. Il s'inspire d'objets issus de la vie quotidienne et de la vie domestique. Il oriente ses recherches sur le statut de l'image et le fonctionnement de choses immédiatement identifiables, dont il détourne l'usage premier pour les placer dans un nouveau contexte, a l'aide de son sens de l'humour. Le mode de vie citadin prédomine: l'artiste interroge son environnement prive ou social immédiat. L'artiste présente une nouvelle oeuvre tridimensionnelle inspirée de ses " Works for Rats". Bathélémy Toguo (1967, Cameroun/France, vit et travaille à Paris) utilise des moyens polyvalents pour exprimer ces préoccupations, inspirées par les rencontres et les voyages. Il met à profit des techniques comme le dessin, la photographie, les performances, la sculpture et la vidéo pour créer son propre langage artistique. Pour ses dessins, l'artiste opte pour un style plus poétique inspiré par des souvenirs, des fantasmes, des contes et des légendes. Pour les installations et les sculptures, son langage est plus politique et parle de sujets sérieux comme l'immigration ou le racisme. Pour cette exposition, l'artiste a choisi de présenter un oeuvre intitulée « Pharmacie l’Europe »: elle est composée d'un lit sur lequel sont disposés des tubes pharmaceutiques sculptés et marqués de différents slogans politiques, mais aussi humoristiques. Erwin Wurm (1954, Autriche, vit et travaille à Vienne) est principalement un sculpteur. Cette série de photographies repose principalement sur une chorégraphie entre le corps humain et un objet de la vie quotidienne. Cette association est présentée sous une forme absurde et souvent périlleuse: deux oranges sont placées dans le T-shirt d'une femme à la place des seins, un homme est accroche au manche d'un balai, sans que ses pieds touchent le sol, ou encore un homme est en position renversée sur un socle de pierre. Ces "sculptures" durent au maximum une minute, avant que tout ne s'écroule. La seule chose qui reste est la photographie. L'artiste redéfinit le concept de la sculpture qui n'est plus un objet statique, mais un acte dynamique: les "one-minute" sculptures peuvent exister n'importe ou et n'importe quand. L'artiste nous montre également les possibilités limitées du corps humain face aux objets ou a l'espace qui l'entoure.

Autres artistes présentés

Adel Abdessemed, Wang Du, Christoph Draeger, Carlos Garaicoa, Satch Hoyt, Atelier van Lieshout, Hans Schabus, Franck Scurti, Barthélémy Toguo, et Erwin Wurm.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Anne de Villepoix 18 rue du Moulin Joly 75011 Paris 11 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020