EXPODROME - Dominique Gonzalez-Foerster & Cie

Exposition
Arts plastiques
MAM Paris 16

L’ARC présente pour la première fois une grande exposition personnelle de Dominique Gonzalez-Foerster qui a préféré, au mode plus conventionnel de la rétrospective, la présentation d’un ensemble d’oeuvres réalisées en collaboration avec une « équipe d’exposition » - à l’image d’une équipe de tournage. Proposant ainsi la notion d’« espace partagé » et la possibilité d’un « terrain de jeu » commun, le spectateur est placé au centre du dispositif. Depuis le début des années 90, Dominique Gonzalez-Foerster n’a cessé de s’affirmer avec une réelle indépendance, n’hésitant pas à s’éloigner du champ de l’art pour en déplacer les frontières et interroger sa relation avec d’autres domaines : cinéma, architecture, mode, musique, littérature. C’est autour de l’ « espace » que l’artiste a construit son oeuvre partant de lieux intimes, les Chambres, pour parvenir, à travers films et environnements, à des situations urbaines et à des paysages « extrêmes ». Expodrome réunit dans l’architecture moderniste de l’ARC plusieurs « espace-temps » déclencheurs d’expériences singulières: le Solarium, La Fée Electricité, La Jetée, la Promenade, le Panorama, Tapis de lecture, Cosmodrome, et le Cinéma. Ces environnements visuels, sonores, physiques, forment un voyage exploratoire, « au bord de l’exposition ». Celle-ci est pour l’artiste le médium de référence qui permet à travers la conception d’espaces potentiels et par l’exploration de ses limites, de produire des situations qui deviennent autant de scènes possibles pour un spectateur en déplacement. Le parcours commence par un environnement avec projection, Solarium, réalisé avec Nicolas Ghesquière, dans l’escalier monumental menant à la Salle Dufy. Là, dans La Fée Electricité, oeuvre panoramique, intégrée à l’exposition, Il se poursuit avec la diffusion d’un montage instrumental d’Alain Bashung. Plus haut, à l’étage de L’ARC, La Jetée, avec Nicolas Ghesquière, dévoile un paysage artificiel, une accumulation de blocs, des modules sombres qui ralentissent le passage... Le grand espace ouvre sur Promenade, réalisée avec Christophe Van Huffel, oeuvre invisible mais sonore, tropicalisation radicale de l’espace d’inspiration cinématographique. Dans la courbe, Panorama, (avec Benoît Lalloz et Martial Galfione), présente une version contemporaine des panoramas du XIXème siècle, une vision lumineuse et nocturne des grands ensembles urbains de la planète. Le Tapis de lecture invite à parcourir des piles de livres de poche choisis par l’artiste qui sont la source de ses fictions, son « réservoir de possibles ». Traversant une passerelle extérieure, le visiteur pénètre dans Cosmodrome, 2001, rampe de lancement spatiale, sonorisée par Jay-Jay Johanson. Enfin, le Cinéma rassemble une sélection des films de l’artiste depuis 1996 (certains co-réalisés avec Ange Leccia) ; chaque dimanche à 15h un(e) invit(é) proposera une programmation spéciale liée à l’exposition. Le catalogue - ensemble de collaborations textuelles et iconographiques - a fortement contribué à la genèse d’ Expodrome, avec la participation de Jean-Max Colard, Nicolas Ghesquière, Francesca Grassi, Lisette Lagnado, Hans Ulrich Obrist, Philippe Rahm, Angeline Scherf. Dominique Gonzalez-Foerster a participé à plusieurs expositions à l’ARC - Numéro Bleu (1991), L'hiver de l'amour (1994) ; Dominique Gonzalez-Foerster, Pierre Huyghe et Philippe Parreno (1998) et Voilà (2000) ; à de nombreuses biennales internationales et festivals de cinéma et plus récemment à la 27è biennale de Saõ Paulo (2006). Elle était invitée à la Documenta 11 à Kassel (2002) et figurera à la prochaine Skulptur Project à Münster (2007).

Adresse

MAM 11 avenue du Président Wilson 75116 Paris 16 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020