Entresol

David Coste
Exposition
Arts plastiques
Pavillon Blanc Henri Molina Médiathèque | Centre d’art de Colomiers Colomiers

Entresol

David Coste est né en 1974 à Beaumont en Auvergne. Dessinateur depuis son plus jeune âge, il va effectuer tout d’abord un BTS Design d’objet à La Souterraine, puis poursuivra ses études artistiques par un DNSEP aux Beaux-arts de Toulouse, avant d’obtenir son DESS en création Multimédia à l’université du Mirail à Toulouse. Aujourd’hui, il est artiste plasticien et enseigne en parallèle à l’université du Mirail à Toulouse et à l’école des Beaux-arts de Pau. Son travail s’articule autour du dessin, de la vidéo et de l’installation, et définit ainsi un univers qui situe les utopies architecturales entre réalité et fiction.

Un espace réel fondu dans la fiction.

« Entresol désignerait l’étage imaginaire situé entre le rez-de-chaussé et le 1er étage. Cet espace deviendrait alors un entre-deux, un interstice, un espace fantôme…. » A l’intérieur, on découvre des paysages de montagne installés sur d’imposantes structures en train de fondre. Décor factice ou réalité, l’arrivée d’une catastrophe semble imminente et la mise en scène vient renforcer cette atmosphère inquiétante. Ce décorum en carton pâte fonctionne ici comme le théâtre d’une fiction, au sein duquel le spectateur est invité à se projeter. Pour l’artiste, la réalité ne s’oppose pas à la fiction, au contraire, la fiction n’est autre pour lui que le révélateur du réel.

Au centre de l’espace d’exposition, surgit une imposante construction. David Coste reçoit un jour la carte postale d’une montagne et tout de suite, ce paysage idyllique résonne pour lui comme un décor de cinéma, une utopie. Il décide alors de recoloriser l’image en accentuant l’intensité des couleurs, afin d’amplifier la sensation de décorum. Cette image devenue artificielle n’est pas sans rappeler les paysages utopiques du film « Brigadoon » de Vicente Minelli.

Maintenant agrandie et disposée sur une construction monumentale de bois, à la manière d’une tapisserie, l’image artificielle devient quasi réelle. Mais lorsqu’on contourne l’œuvre, on découvre alors l’envers du décor : Devant nous se tient la structure interne en poutre apparente, de la montagne. Au sein de ce vaste décor, le spectateur s’aperçoit que la montagne semble comme engloutie par le sol. Elle est en train de fondre, comme si la masse se liquéfiait pour pénétrer la terre, donnant l’illusion d’être aspirée, et rappelant par là-même l’idée d’un entresol. A l’inverse, certains auront plutôt l’impression que cette structure est en train de jaillir de terre…en fonction de notre sensibilité et de notre perception. La flaque noire dégoulinante peut être perçue quant à elle, comme une évocation de celles présentes dans les cartoons, au sein desquels elle est utilisée comme passage d’un monde à l’autre.

Sur le mur derrière le bureau, on retrouve ce même décor de montagne. Disposé cette fois en toile de fond derrière le bureau, ce paysage utopique devient la projection d’une fiction du spectateur, qui peut ainsi imaginer s’évader de la réalité du quotidien, symbolisée par le bureau.

Sur le mur de droite, une série de quatre dessins en noirs et blancs communiquent avec les différents éléments présents dans l’espace d’exposition. On retrouve à travers eux, cette même idée d’une architecture instable, comme si tout n’était qu’artifice, maquette. Navigant à sa guise entre réalité et fiction, l’artiste projette même sur le sol, des fragments en 3 D des constructions présentes dans les dessins.

Sur le mur du fond, une série de quatre photographies fonctionne comme une continuité des dessins et des affiches réalisées dans le quartier du Val d’Aran, pour un projet intitulé « vous êtes presqu’ici » (le projet est visible jusqu’au 30 avril dans 5 sites). Des éléments architecturaux issus de prises de vues réelles du Val d’Aran, sont mêlés aux images de synthèse en 2D et 3D pour créer l’illusion d’une construction urbaine. Accroché sur l’arrière de la structure monumentale, on peut remarquer qu’un morceau de la photographie a été découpé. Saurez-vous le retrouver ? Un indice, il n’est pas très loin…

Sur la gauche de l’entrée, le spectateur est invité à s’assoir sur une autre structure de bois pour visionner une vidéo intitulée « Nulle part n’existe pas ». A l’image de la pièce manquante sur la photographie précédente, la vidéo fonctionne comme une découpe dans le mur. On se déplace à nouveau dans un paysage de montagne, au sein duquel cohabitent des éléments animés avec d’autres, inanimés. Cette trouée dans le mur peut aussi évoquer les bulles utilisées dans la Bande Dessinée, comme si l’image était en fait une pensée à la fois réelle et fictive.

Commissaires d'exposition

Artistes

Adresse

Pavillon Blanc Henri Molina Médiathèque | Centre d’art de Colomiers 1 place Alex Raymond 31770 Colomiers France

Comment s'y rendre

Bus Tisséo :

Ligne 21 – arrêt Lauragais – Pavillon Blanc

TAD 118 – arrêt montel

Linéo 2 - arrêt Pavillon Blanc

Lignes 150 et 32 – arrêt Pavillon Blanc

Train ligne C :

Depuis gare des Arènes Toulouse : arrêt Colomiers. Tarif Tisseo

Voiture :

N124 sortie 4, parking gratuit de 190 places, place Alex Raymond face à la Mairie

Dernière mise à jour le 17 octobre 2023