Édouard Boubat

Méditerranée
Exposition
Photographie
in camera Paris 07

A l’occasion de la sortie du livre «Méditerranée» chez Filigranes Éditions, et parallèlement au festival PhotoMed, in camera présente un ensemble de tirages originaux et de vintages d’Édouard Boubat. Ces photographies ont été prises ente 1954 et 1973 en France, Portugal, Espagne, Italie, Grèce, Ex-Yougoslavie, Jordanie, Algérie, Maroc.

 

C’était la première fois que j’allais au Portugal, [...], nous avions fait deux ou trois jours de route, nous arrivions à l’hôtel au bord de la mer, Sophie était un peu fatiguée, je dis : “Je vais voir la plage”, je prends juste mon petit Leica de l’époque, et cet homme était là. [...] J’étais arrivé depuis une demi-heure, il m’attendait avec son enfant, et j’ai fait ma première photo du Portugal, une photo qui restera. J’avais fait beaucoup de route, j’avais rêvé de ce Portugal, donc moi aussi je l’attendais, il y avait attente de part et d’autre. Finalement la photo est comme un baiser volé. Un baiser est toujours volé, même si la jeune femme est consentante. la photo est volée, mais un peu consentante.

Édouard Boubat, extrait de Entre-Vues de Frank Horvat, 1986

 

“Je traversais en 1951 le détroit de Gibraltar. Je voyais l’Afrique pour la première fois. Je commençais mes voyages- reportages pour la revue Réalités pour qui j’ai travaillé pendant plus de vingt ans. Je découvrais le monde : l’Italie, Rome, la Sardaigne, la Sicile, le Gargano ; la Grèce, Lesbos, Paros ; Jérusalem, Bethléem, le Liban, Alexandrie, l’Égypte, la Tunisie, l’Afrique du Nord... et l’année dernière encore, en bateau, je vis Délos et l’Italie du sud. Aujourd’hui le miracle de la photographie nous révèle la lumière de la Méditerranée.

Pour moi ce n’est pas seulement l’image, c’est quoi ? c’est aussi notre vie à tous, notre corps dans la mer. C’est une invitation à voir cette Méditerranée avec des yeux neufs.” Édouard Boubat, avril 1997

 

Édouard Boubat est né en 1923. Il passe son enfance à Montmartre puis étudie la photogravure à l’école Estienne. C’est après guerre, en 1945, qu’il découvre la photographie. Il vend les six volumes de son dictionnaire pour acheter son premier appareil photographique : un Rolleicord au format 6X6, et réalise sa fameuse photographie : « La petite fille aux feuilles mortes, 1946 ». 

En 1947, il rencontre Lella, qui deviendra sa muse. La même année, il obtient le prix Kodak. La revue « Camera » le publie pour la première fois en 1950, année où il réalise « L’arbre et la poule », autre photographie emblématique de son oeuvre. En 1951, Robert Delpire l’invite à exposer à la librairie la Hune, à Paris, aux côtés de Brassaï, Doisneau, Izis et Fachetti. Les tirages présentés sont remarqués par Bertie Gilou, directeur artistique de la revue Réalités. Édouard Boubat commence alors une longue collaboration avec ce magazine. De 1952 à 1967, il voyage et réalise de nombreuses photographies à travers le monde. 

Il redevient photographe indépendant en 1967 et collabore avec l’agence de presse Rapho. 

En 1971, il est l’invité d’honneur des Rencontres d’Arles, où il obtiendra le Grand Prix du livre en 1977 pour « La survivance ». Il recevra le Grand Prix national de la photographie pour l’ensemble de son œuvre en 1984, et le prix de la Fondation Hasselblad, en 1988. 

Jacques Prévert, son ami, le surnommait « le correspondant de paix », et Robert Doisneau a dit à son propos : « De ce monde déchiqueté, Édouard Boubat nous révèle les surprenants instants de plénitude » Édouard Boubat décède le 30 juin 1999, à l’âge de soixante-quinze ans.

 

Les photographies d’ Édouard Boubat sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées.

Horaires

du mardi au samedi de 14h à 19h ou sur rendez-vous

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

in camera 21 rue Las Cases 75007 Paris 07 France

Comment s'y rendre

M°Solférino ou M°Invalides
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022