Eclairage public et Les projets irréalisables de l'artiste Veit Stratmann

Exposition
Nouvelles technologies
Synesthésie ¬ MMAINTENANT Saint-Denis

Crédit photo: "Eclairage public" - Veit Stratmann 2011

Veit Stratmann :Eclairage public,& Les Projets irréalisables
Du 9 novembre au 27 janvier 2012
Vernissage le mercredi 9 novembre à 18h30
« Pages d’accueil » (Hospitalités, Tram 2011) : le 26 novembre à 13h30

 

Eclairage public est le dernier projet irréalisable de Veit Stratmann. Cette proposition,
pour un espace public régulé, recèle un potentiel de contrôle social qui nous alerte. Le
projet énoncé par Veit Stratmann consiste à mettre en place un dispositif de surveillance
inédit, permettant une vision panoptique de la ville, basée sur la lecture de ses variations
lumineuses. Si l’éclairage dépasse une certaine moyenne d’intensité les autorités pourront
facilement localiser des situations forcément anormales puisque hors des normes…
d’éclairage.


En adjonction à cette mise en ligne, une exposition de l’ensemble des Projets irréalisables
de Veit Stratmann est présentée à l’Espace Synesthésie. Elle permet de découvrir
dans sa globalité cette série sur laquelle l’artiste travaille depuis 1998 et qui est restée
jusque là plutôt souterraine. Cette thématique consiste en des propositions imaginées
pour des lieux génériques (espace public, rue…), décontextualisés. « Ces pièces, dit
l’artiste, qui sont pensées comme des aménagements de l’espace public, tentent de
prendre très au sérieux des discours politiques – notamment sécuritaires - qui me font
peur, m’exaspèrent, m’irritent…, de continuer à les penser dans leur logique et de les «
attraper » à leur moment de lisibilité extrême. »


Ces fictions urbaines qui se matérialisent sous la forme de dessins ou de simulations
photographiques numériques, créent une réthorique mentale partant d’un postulat certes
équivoque mais plausible pour nous conduire jusqu’à la prise de conscience, in fine, de
leur absurdité. Un absurde irritant, inquiétant, qui nous fait vivement souhaiter que ces
projets ne soient jamais réalisés. D’où le titre de la série : « Projets non réalisés et irréalisables
» qui selon la jolie formule de Jade Lindgaard « n’existent que pour chacun, en
son trouble intérieur ».


L’exposition présentera notamment La Boîte d’arrogance dans sa forme web (qui a été
développée pour Synesthésie en 1998) et sous sa forme papier. Car le terme « irréalisable
» souligne également le fait que ces pièces ne sont pas sensées se « matérialiser ».
Pour renforcer la trame ambiguë de son projet, l’artiste a choisi un mode de diffusion
direct vers le grand public : une page web ou une publication dans la presse qui donnent
à penser que le projet s’est effectivement réalisé.


La forme découle de l’espace dans lequel le projet est communiqué au public. Elle est
constituée d’une image et d’un texte, - pour les articles de journaux - , d’une animation
et d’un texte stable pour les pages web.


Texte et images se renvoient les informations mutuellement. Ils forment un système clos
qui ne livre aucun indice sur leur « véracité ». Dans les deux cas, le texte explicatif est
réécrit afin de se fondre dans le code sémiologique du medium qui l’héberge. La pièce
Eclairage Public, par exemple, a été publiée dans le journal Basler Zeitung de Bâle (30
mai 2005). La Boîte d’arrogance a également été présentée dans Publico, Lisbonne/
Porto, le 2 juin 2007.

 

L’exposition présentera également d’autres projets irréalisables de Veit Stratmann
comme Système de sécurité ainsi que La Balançoire du Rhin proposition de création d’une
balançoire reliant les deux rives du fleuve. Pour cette dernière, l’artiste présentera la
maquette dessinée, aux dimensions impressionnantes car homothétique à la hauteur des
mâts et la largeur du fleuve.


La série des Projets irréalisables s’inscrit dans la démarche générale de Veit Stratmann
qui consiste à travailler en relation étroite avec les lieux dans lesquels il est invité à
intervenir. C’est pourquoi dans un texte écrit pour la revue 20/27, l’historienne d’art
Nina Gülicher compare son approche artistique avec celle des sculpteurs qui ont créé
des pièces pour l’espace public urbain et dont « la thématique et la forme se sont
avérées ne pas correspondre aux attentes officielles en termes de représntation sociale
et de monumentalité (…) à commencer par le monument d’Auguste Rodin en l’honneur
d’Honoré de Balzac ».


Le 26 novembre, cette exposition participe à la manifestation Hospitalités 2011
organisée par Tram, le réseau de l’art contemporain en Ile-de-France.
Ce parcours, intitulé « Pages d’accueil », reliera Synesthésie au Jeu de Paume et
à l’Espace culturel Louis Vuitton. A l’Espace Synesthésie, à 13h30, le public pourra
dialoguer avec Veit Stratmann, Nina Gülicher, conservatrice des collections au Wilhelm
Hack Museum, Ludwigshafen, auteure du texte publié dans la revue 20/27, et Anne-
Marie Morice, directrice artistique du CAV de Synesthésie. Inscriptions sur le site
http://www.tram-idf.fr.


Né en 1960, l’artiste allemand Veit Stratmann réside en France depuis plusieurs
décennies. Veit Stratmann est représenté en France par la galerie Chez Valentin.
Son travail opère aussi bien dans l’espace urbain, notamment à Rio de Janeiro, Paris
et Berlin que dans des lieux dédiés à l’exposition telles le Museo Serralves, Porto, le
Museum Folkwang, Essen, le Project Art Centre, Dublin, LiveInYourHead,Genève, Clark,
Montréal, et Sox, Berlin.


Le CAV, Centre d’art virtuel, de Synesthésie a été conçu, il y a 10 ans, comme un
espace public d’un nouveau type, offrant un accueil permanent, gratuit, ouvert à tous,
international. On peut y découvrir la collection de 45 oeuvres d’oeuvres créées pour cet
espace, hébergées en continu et protégées de toute altération.
(http://cav.synesthesie.com/)


Interface entre artistes et publics, Synesthésie est un espace d’expérimentations
artistiques engagé au service de l’art, de sa production, de sa diffusion et de sa
médiation.

Synesthésie dispose d’un savoir-faire éditorial et technologique reconnu, ainsi que
d’une expérience quotidienne du territoire de son implantation.
Installée à Saint-Denis depuis 2006, la structure accueille des projets artistiques aussi
bien dans son espace d’exposition situé dans d’anciennes écuries du XIXe siècle, que
dans l’espace public. Devenu depuis quelques années un lieu de résidences artistiques,
l’association accompagne des plasticiens, des écrivains, des chercheurs à travailler sur
des projets spécifiques et pertinents par rapport à leur contexte.
Sur la Région Île-de-France, Synesthésie est aussi une référence en matière d’action
culturelle à travers son riche programme d’ateliers-projets « Arts & numériques »
ouverts au jeune public et aux adultes.

 

 

 

Tarifs :

Entrée lbre

Complément d'information

Espace Synesthésie
15 rue Denfert-Rochereau
93200 Saint-Denis
01 40 10 80 78
www.synesthesie.com



Horaires
du mardi au vendredi
de 11h à 18h
le samedi de 14h à 19h et sur rdv
entrée libre

Adresse

Synesthésie ¬ MMAINTENANT 8, passage de Jouy 93200 Saint-Denis France

Comment s'y rendre

Accès M°13 / Saint-Denis-Porte de Paris (sortie Bd Marcel Sembat) RER D / Saint-Denis (sortie place de la Gare)
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022