D'un jour à l'autre, regards sur le site verrier de Meisenthal

Exposition
Arts plastiques
Cadhame, Collectif Artistique de la Halle de Meisenthal) - 57960 Meisenthal
Gérald Wagner est plasticien. Il se préoccupe du geste et du temps, du temps qu’il faut pour accomplir le geste au geste qui se perd avec le temps et cherche à donner forme aux activités humaines disparues ou en présence en s'appropriant les "marques de fabriques" du temps. Klaus STÖBER est photographe. Il met en lumière des archives accumulées, des stocks abandonnés, des chemins autrefois empruntés afin de remonter la piste du temps. Tantôt associées, tantôt singulières, leurs interventions sur le site verrier de Meisenthal cherchent à dépoussiérer les esprits vivants et à réveiller les fantômes. Elles donneront lieu à une exposition photographique installée dans un grenier, endroit où sommeillent les souvenirs... Grenier du Musée du Verre et du Cristal, place Robert Schumann

Complément d'information

Communiqué de presse du 21/ 05/ 03

FESTIVAL ARTFUSION 2003 :

29 JUIN - JUILLET à Meisenthal
EXPOSITION d’art contemporain
D’un jour à l’autre Regards sur le site verrier de Meisenthal
Gérald WAGNER / Klaus STÖBER
Grenier du Musée du Verre (Face à la Halle)

entrée libre
Vernissage : 29/06

Gérald Wagner est plasticien. Il se préoccupe du geste et du temps, du temps qu’il faut pour accomplir le geste au geste qui se perd avec le temps et cherche à donner forme aux activités humaines disparues ou en présence.

Klaus STÖBER est peintre et photographe. Il met en lumière des archives accumulées, des stocks abandonnés, des chemins autrefois empruntés afin de remonter la piste du temps.

Tantôt associées, tantôt singulières, leurs interventions sur le site verrier de meisenthal cherchent à dépoussiérer les esprits vivants et à réveiller les fantômes.Elles donneront lieu à une exposition photographique installée dans un grenier, endroit où sommeillent les souvenirs...


grenier du Musée du Verre et du Cristal
(site verrier de Meisenthal _ 57960 / place Robert Schuman)

pour connaître les dates précises de cette expo :
Renseignements : 03 87 96 82 91 / email : cadhame@wanadoo.fr
Contact Presse : Audrey Staub

Projet de création artistique contemporaine (résidence) et exposition :

L’ancienne verrerie de Meisenthal, au coeur du village, est à l’abandon depuis 1970. Avant cela elle a été, pendant plus de deux siècles, le théâtre infernale de la fabrique de verre ; industrie essentielle, rythmant la vie de tout le village pour plusieurs générations de ses habitants.Parce qu’elle est, aujourd’hui à une échelle qui s’étend bien au-delà du bourg, un patrimoine architectural, industriel, ouvrier mais aussi culturel, elle reste importante.De nombreuses initiatives ont cherché, et cherchent encore, à préserver ce patrimoine, à le réhabiliter lorsque c’est nécessaire, pour qu’il s’élève du fond des mémoires locales jusqu’à la conscience collective de notre société.Ces initiatives, à différents instants de leur activité, se retrouvent sur le Site Verrier, soit parce qu’elles se nourrissent directement de ses ressources (encore vivantes, quoi qu’on en dise), soit parce que leur sensibilité y trouve l’écho nécessaire à leur épanouissement. C’est le cas du c.a.d.ha.me. chargé de porter le projet culturel de la Halle Verrière, et qui se concentre sur trois préoccupations : création, diffusion et médiation artistiques. Dans le cadre de ces activités et à l’occasion du festival artfusion, le c.a.d.ha.me. met en place annuellement un projet de création plastique en résidence, qui donne lieu, après réalisation, à sa présentation publique par le fait d’une exposition d’art contemporain.Jusqu’il y a peu, ces expositions prenaient place dans la grande halle. Celle-ci est aujourd’hui interdite au public jusqu’à ce que des travaux de mise en sécurité y soit réalisés.En attendant, le c.a.d.ha.me. se voit contraint d’envisager une nouvelle saison culturelle hors de la Halle Verrière.

Ces travaux sont prévus pour fin 2003, qui, même s’ils respectent architecture et patrimoine, signeront pour toujours le passage de la Halle Verrière de l’état d’Usine, à celui d’Espace Culturel. Dans l’intervalle, une partie de la mémoire ouvrière de ce lieu magistral et impressionnant va s’éteindre, bientôt emportée dans les tombes des derniers témoins.A l’heure où souffle un vent de changement, il nous parait important de sortir ces témoignages des vieilles mâles, de dépoussiérer les esprits encore vivants, de réveiller les fantômes le temps d’une création, sur un site industriel qui bientôt ne sera plus tout à fait le même...

Depuis le 27 mars et jusqu’à la mi-mai, à leur convenance, les deux artistes s’imprègnent de ce site industriel, de son âme, de sa mémoire ; rencontrent d’anciens ouvriers à la retraite ; échangent avec les verriers du CIAV et l’équipe du Musée afin de produire un regard juste de ce qui reste aujourd’hui encore un fabuleux prétexte à la création. Leur prochaine session de travail sur place, à l’intérieur de la Halle Verrière, est prévue pour la semaine du 12 au 17 mai 2003.

Ce travail de création commun donnera lieu à une exposition collective mise en place et inaugurée pendant le festival artfusion 2003.

Un catalogue, trace de cette d’exposition et production artistique à part entière au projet de création verra le jour. Elle est prévue pour la rentrée 2003. Cette édition présentera des reproductions photographiques des créations, complétées des témoignages des artistes et de textes rédigés par François PETRY très proche de la mémoire verrière de la Halle et qui connaît bien le projet personnel de chacun des artistes.


GERALD WAGNER :
né le 26 décembre 1970 à Thionville (57)
nationalité françaisevit et travaille à Strasbourg (67)
diplômé des Arts Décoratifs de Strasbourg (1997)a
ssistant aux relations publiques au CEAAC (Strasbourg)
membre fondateur de l’association de plasticiens « A l’Aube des Mouches »
→ expositions collectives depuis 1994
→ exposition-performance avec Gilles Mahé en 1998 (la Chaufferie - Strasbourg)
→ expositions personnelles depuis 1999
→ Aide Individuelle à la création DRAC Alsace en 2000
→ Salon de la Jeune Création en 2001 et 2002 (La Villette - Paris)

Les recherches plastiques qui jalonnent le parcours créatif de cet artiste, s’axent de façon évidente et récurrente, suivant 2 préoccupations : « la présentation de l’espace par la révélation de sa fragilité et de son humilité » qui l’amène à intégrer le lieu de l’intervention en tant qu’espace donné, agissant sur l’installation ;« l’évocation du temps et de ses effets sur les corps et les esprits » induisant en filigrane dans ses oeuvres la notion de mémoire sensible, telle une collecte du souvenir.Le premier de ces axes se traduit dans le souhait qu’a l’artiste de « saisir et donner à voir des espaces, des volumes difficilement perceptibles ou non reconnus. Ces masses, ces densités tantôt invisibles, tantôt insoupçonnées sont celles d’interstices, de lignes, de traces, de simples plis ou même de caresses ». Ainsi son travail utilise-t-il les techniques et matériaux propres au moulage (résine, fibres de verre, céramique, plâtre, cire, latex...) afin de rendre compte, le plus fidèlement possible, de l’espace désigné. Le second axe, introduit une réflexion sur le temps, ses conséquences ou impacts. Des phénomènes simples et irrémédiables tels que l’altération des matériaux, l’effacement des images, toute perte sensible due à la durée de vie et à l ‘écoulement du temps sont ainsi pointés, référencés, montrés. « Ces processus sont parfois observés dans la réalité puis piégés par la prise d’empreintes ou la saisie photographique » solutions qui permettent le relais de la conception artistique au public. Cette pratique aborde aussi « l’idée d’apparition et de disparition d’un être ou le début et la fin d’un événement » de manière naturelle dans l’oeuvre et surtout sans addition symbolique ou dramatique ». « Mes réalisations se présenteraient donc comme des lieux potentiels de rencontres, d’échanges ou de friction entre ces deux notions. (espace et temps) » *. Oeuvres qui donnent à apercevoir le flottement sensible de la mémoire humaine à travers ses actes périssables.

* les passages entre guillemets dans le texte, sont des citations de l’artiste, issues de son dossier de présentation : « Espaces Insoupçonnés »

KLAUS STÖBER:
Né en 1958 à Hanovre (RFA)
Nationalité allemande
vit et travaille à Strasbourg (67)
Ecole des Beaux- Arts de Brunswick (1981 - 1985)
peintre et photographe professionnel
→ 1988 : Bourse de l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse
→ 1989 : Bourse Fédérale du DAAD pour la France
→ 1990 : Bourse du Kunstfonds, Bonn→ expositions de peinture depuis 1983
→ pratique photographique publique depuis 1993
→ expositions de photographies depuis 1997

D’abord peintre, Klaus Stöber accorde à la photographie, ce que sa peinture a bien voulu lui offrir : une formidable maîtrise de l’espace comme lieu de composition. La photographie est d’abord pour lui un instrument, qui lui permet de rendre compte, de témoigner, de donner à voir l’art d’autrui ; L’art de ceux pour qui il travaille, de ceux à qui son regard vient en aide. Ainsi Klaus Stöber est photographe professionnel, reporter, documentaliste ; il immortalise le travail de ses confrères artistes peintres, installateurs, sculpteurs, dont il comprend les aspirations mieux que personne. C’est ce qui vaut à son travail de photographie d’être d’abord au service d’autre chose que de ses propres préoccupations.Ces préoccupations de compositions, d’archivage, de recensement que l’on peut voir d’abord dans sa peinture : « De simples prises de couleur - de lumière - que Klaus Stöber empile, entasse, additionne, juxtapose, accumule, superpose, selon les surfaces variées de ses toiles (...) Vases, bols, jarres ; paniers, cabas, ou bien plutôt timbales, bongos ? cela dépend de la matière et du geste : Touches transparentes, liquides, opalines ou charges épaisses, saturées ;(...) »Mais Klaus Stöber aspire à donner à son travail de photographe la sensibilité du peintre, à aborder des thèmes semblables par des pratiques diamétralement opposées. Cadrage et éclairage prennent la place de la composition construite et de la luminosité peinte. Et toujours : « La figure est une forme et non pas une image ; elle est liée à l’espace et non à la représentation. » *Comme il s’en réjouit lui-même : Meisenthal est l’occasion d’une "liberté d’interprétation" de l’artiste.

* Les passages entre guillemets dans le texte sont des citations de Bruno Steiner, in Klaus STÖBER « Neue Bilder, peintures récentes » (catalogue) édition m, 1998.

Autres artistes présentés

Gérald WAGNER
Klaus STÖBER

Horaires

du mercredi au dimanche inclus, de 14 h à 18 h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Cadhame, Collectif Artistique de la Halle de Meisenthal) - 57960 Halle Verrière 57960 Meisenthal France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020