Didier Marcel
Vue d'exposition
Courtesy de l'artiste et Michel Rein, Paris/Brussels
Ce qui reste du paysage (celui qui donna à la peinture un genre, et au peintre un qualificatif) a gardé la forme d’une section de terre labourée et de deux troncs d’arbres. Ces formes sont devenues des objets, des objets d’étude, elles ont été comme disséquées, dépouillées, dénudées. Sur elles est venu se greffer quelque chose.
Le paysage (un genre central à l’art de Didier Marcel, qu’il concède des formes à ses oeuvres ou qu’il soit une ambition au moment de l’exposition) n’est plus ici à la fois installé et modifié par ses ruines industrielles ou sociales. Il semble plutôt que ce soit quelque chose de l’ordre de la culture qui a tranché dans la masse fibreuse, transformé la texture d’une écorce (de la rugosité vers le moelleux électrique du flocage) sa couleur (du marron de la nature vers le blanc qu’elle ne connaît qu’à travers la neige).