Denis Darzacq - La Chute et Bobigny Centre Ville
Exposition
Photographie
Centre atlantique de la photographie
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Brest
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La Chute n°4, 2006 - Denis Darzacq / Vu la galerie
La Galerie du Centre atlantique de la Photographie de Brest propose les travaux de Denis Darzacq : une trentaine de photographies extraites de plusieurs séries en couleur réalisées entre 2004 et 2006 : Bobigny (2004), La chute (2006) et sera également projetée la vidéo « 29 vidéophones, Bobigny Centre ville » réalisée à partir d'un montage de 29 courtes séquences prises avec un téléphone portable par Geoffrey Sorin, un jeune habitant de Bobigny.
Complément d'information
Des corps planent le long des façades, au-dessus des trottoirs de nos villes, ou foncent littéralement dans le décor. En tant que spectateurs, nous sommes confrontés dans chacune de ces images à l'ambiguïté d'un mouvement lisible mais déroutant : chute, saut ou vol plané car on ne sait jamais si ces corps défient avec succès la pesanteur ou la subissent. Ou alors, ne seraient-ils pas tous entre-deux eaux ? Notre perception prise en défaut, notre conscience glisse vers le doute et s'y noie. Nous sommes dans l'indécision… De la même manière, ces silhouettes, ni lourdes ni légères, ne savent si elles s'écrasent ou si elles volent. Il y a une part de rêve et de cauchemar dans ces images là.
Souvent, les identités sont floues, insaisissables, les visages disparaissent dans l'ombre, derrière un bras, sous un bonnet ou une capuche rabattue par le mouvement. Les visages sont la plupart du temps soustraits à notre vue, mais quand on perçoit un regard, il est solitaire et vrillant, pleinement lucide et conscient de la dureté d'un trottoir ou d'un pavé.
Et puis, avant même l'image, il y a les actes.
Les actes des danseurs et des athlètes ; dont les sauts magnifiques sont enregistrés au plus haut de leurs paraboles. L'immobilité obtenue par la fixation photographique, étrange et magique, donne parfois un aspect de pantins à ces êtres si jeunes, que l'on imagine volontiers plongés dans le vif, précipités dans le vide de la société et dont le destin est le mouvement perpétuel.
Il y a aussi l'acte du photographe, artiste démiurge, qui métamorphose le saut en chute. Denis Darzacq, qui, par sa technique précise et sa pratique virtuose, fige littéralement ces mouvements ultrarapides sans laisser la place au flou de bougé qui anéantirait ses efforts : cette chute est une statuaire légère pour un monde incertain.
François-Nicolas L'Hardy
Souvent, les identités sont floues, insaisissables, les visages disparaissent dans l'ombre, derrière un bras, sous un bonnet ou une capuche rabattue par le mouvement. Les visages sont la plupart du temps soustraits à notre vue, mais quand on perçoit un regard, il est solitaire et vrillant, pleinement lucide et conscient de la dureté d'un trottoir ou d'un pavé.
Et puis, avant même l'image, il y a les actes.
Les actes des danseurs et des athlètes ; dont les sauts magnifiques sont enregistrés au plus haut de leurs paraboles. L'immobilité obtenue par la fixation photographique, étrange et magique, donne parfois un aspect de pantins à ces êtres si jeunes, que l'on imagine volontiers plongés dans le vif, précipités dans le vide de la société et dont le destin est le mouvement perpétuel.
Il y a aussi l'acte du photographe, artiste démiurge, qui métamorphose le saut en chute. Denis Darzacq, qui, par sa technique précise et sa pratique virtuose, fige littéralement ces mouvements ultrarapides sans laisser la place au flou de bougé qui anéantirait ses efforts : cette chute est une statuaire légère pour un monde incertain.
François-Nicolas L'Hardy
Artistes
Horaires
du mardi au samedi de 13h à 19h et tous les soirs de pectacles
Adresse
Centre atlantique de la photographie
24 rue Sully Prud'homme
29200 Brest
France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020