Dédoublements

Cette exposition, organisée par la Galerie Françoise Besson à Lyon est une réponse quelque peu symétrique à celle qui s’est tenue en décembre 2011 à la Galerie Bertrand Gillig de Strasbourg, « Montolio and Guests ». Le principe étant d’inviter un artiste de l’autre Galerie à investir les murs de la galerie partenaire de manière  significative au milieu des œuvres d’autres artistes de provenance diverses ou de la galerie.

Cette année Françoise Besson accueille Elisabeth Fréring de la galerie Gillig. Clément Montolio en assure le commissariat. Il participe également à l’exposition en compagnie de trois autres artistes.

Toutes les œuvres sélectionnées posent les questions de la distance avec la réalité, d’une certaine défiance envers les apparences sensibles et du rapport à l’écoulement du temps.

L’idée de dédoublements qui donne son nom à l’exposition témoigne de la tension entre ce qui s’enracine dans l’expérience et la recherche d’une éphémère vérité.

Ainsi, Elisabeth Fréring met en scène dans ses peintures des figures animales aux contours souvent dédoublés, exposition de corps sexués oscillant entre désir et effacement.

Les œuvres sur papier de Lise Roussel sont des organisations subtiles, marquées par le souci de la construction et de la recherche d’harmonie à laquelle elles accèdent en éludant les objets de la réalité perceptible.

Stéphane Guglielmet se penche depuis la balustrade d’un balcon sur le Marseille de son enfance. Un jeu de va et vient entre passé et présent régit l’espace photographique entre structures et masses opposées.

Patricia Cartereau avec sa série de dessins de petits formats explore la passion animale comme un duel entre nature et civilisation.

Enfin, les peintures de Clément Montolio s’engagent sur la passerelle qui relie les réalités sensorielles à des régions plus fines et spirituelles.

Clément Montolio