Couleurs de la mort, poétique de Barbie et Mickey business

Depuis 2007, je revisite les Danses macabres, trophées et autres vanités des années 1992-1993 mais cette fois-ci en couleur. La Mort s'impose, sur les cimaises, aux regards des spectateurs et en retour, elle les regarde. Hier je photographiais des squelettes, aujourd'hui je photographie des crânes. Ils nous interrogent sur le destin des hommes et des femmes dont ils sont les restes et dans le registre de l'humour, je leur rends hommage, un hommage de carabin ou de Mexicain : crânes déguisés, chapeautés, masqués… lunettes… crânes en beauté, couronnés, en majesté ; crânes crâneurs, exaltés, voyageurs ; crânes réceptacles, décervelés, crânes farcis…C'est vrai qu'ils ont l'air de la trouver tordante leur mort, les morts. Les ressemblances d'hilarité sont frappantes avec les joyeux de la vie. Ça se gondole sur les paillasses, on ne peut pas dire le contraire… La mort doit raconter une blague éternelle… -Antoine Sénanque, neurologue, écrivain in L'Ami de jeunesse-. Avec ces drôles de Vanités photographiques, je fais la nique à la mort !