Clarisse Griffon du Bellay

Les Chevaux du Temps
Exposition
Arts plastiques
Galerie Marie Vitoux Paris 04
Sculpture sur bois, 2017 / 2021 , environ 3 x 6 m

Clarisse Griffon du Bellay est l’arrière arrière petite fille d’un des survivants du radeau de la méduse. Cette
filiation, sorte de généalogie mythique mais véritable, a, des années plus tard, engendrée dans la sculpture de
l’artiste un autre radeau de la méduse.
Retarder l’ensevelissement de ce support avec ses vestiges, “évidente rencontre du bois et de la chair”.
Suivent ses colosses, ses carcasses, ses rochers… incisés, fissurés, tailladés, qui émergent de la matière brute de
l’arbre.
L’artiste sculpte aujourd’hui ces “Chevaux du Temps”. Entre autres ceux du lac de Ladoga qui après avoir échappé
au terrible incendie de la forêt de Raikkola furent pris par le gel et férocement cabrés émergent de leur prison de
glace. Avec une technique fascinante Clarisse Griffon du Bellay exalte le vivant et ses parts d’ombre.
Son oeuvre est la marque d’un combat de l'extrême pour survivre.


MARIE VITOUX

 

Les Chevaux du Temps
Clarisse Griffon du Bellay
Du 03 juin au 28 août 2021 (uniquement sur rendez-vous à partir du 10 juillet)


Paris Gallery Weekend du jeudi 03 au dimanche 06 juin 2021 (horaires exceptionnels 14h/18h)
Rencontre avec l’artiste les 03, 04, 05 et 06 juin de 14h à 18h

Complément d'information

Les chevaux du lac Ladoga
sculpture en taille directe, bois : érable, tilleul et orme
chevaux de taille réelle, dimension au sol de l’installation : 6 x 3 m
2017-2021


La sculpture des Chevaux du lac Ladoga compte aujourd’hui trois
chevaux. A long terme, l’installation comprendra une dizaine de chevaux
et de blocs de glace taillés dans le bois.
En 1942, durant le siège de Léningrad, un incendie dû à des bombardements
aériens se déclara dans la forêt de Raikkola. Pour en échapper, les chevaux
de l’artillerie soviétique se jetèrent dans le lac qui gela soudainement.
Dans son roman Kaputt, Curzio Malaparte décrit ainsi le spectacle
s’offrant aux hommes le lendemain :
« Le lac ressemblait à une vaste surface de marbre blanc sur laquelle auraient
été déposées les têtes de centaines de chevaux. Les têtes semblaient coupées
net au couperet. Seules, elles émergeaient de la croûte de glace. Toutes les têtes
étaient tournées vers le rivage. Dans les yeux dilatés on voyait encore briller
la terreur comme une flamme blanche. Près du rivage, un enchevêtrement de
chevaux férocement cabrés émergeait de la prison de glace… »
Hubert Reeves a utilisé l’histoire des chevaux du lac Ladoga pour
expliquer le phénomène de surfusion :
«Si le refroidissement est rapide, comme en cette nuit de décembre, la glace
tarde à se former. L’eau demeure liquide bien en dessous du point théorique
de congélation. Cet état est instable. Mais quelques grains de sable, jetés
brusquement, déclenchent un gel immédiat. Les poils fins des chevaux russes
se ruant dans le lac ont suffi à précipiter l’étau de glace qui leur a servi de
tombeau. Autour des grains de sable ou des crinières fines, la glace prend et se
propage rapidemment jusqu’à immobiliser toute la nappe liquide. »

Commissaires d'exposition

Partenaires

CPGA - Comité professionnel des galeries d'Art

Horaires

Du mercredi au Samedi de 14h à 19h

Tarifs

Entrée libre

Adresse

Galerie Marie Vitoux 3 rue d'Ormesson 75004 Paris 04 France

Comment s'y rendre

Métro : Saint-paul (ligne 1)

Dernière mise à jour le 13 octobre 2022