Claire-Lise Petitjean
On croit tout d’abord pénétrer dans une chambre noire, la nef étant recouverte par un tissu de la même couleur qui surbaisse le plafond à hauteur de corniche. Très vite, on s’aperçoit que l’obscurité n’est pas complète et qu’au dessus de nous filtre
la lumière, ce qui nous permet de discerner l’architecture de la partie haute de la chapelle.
Au fond de cet espace obscur, un carré de lumière est projeté sur un écran mobile, flottant et coloré, qu’on traverse pour émerger dans le chœur face à Rosace, une œuvre qui fait écho à la grande rosace de la façade.
Le projet de Claire-Lise Petitjean réinvente l’espace de la Chapelle Jeanne d’Arc en agissant à la fois sur l’architecture qu’elle transforme et sur la lumière qu’elle atténue ou qu’elle déplace, en combinant les moyens de la projection vidéo avec des objets simples et des constructions légères. Il est l’occasion, à la Chapelle Jeanne d’Arc, d’appréhender la vidéo dans un dialogue excitant avec le lieu d’exposition.
L’exposition, qui invite à un cheminement entre ombres et lumières, s’achève au sous-sol par la présentation d’une nouvelle vidéo intitulée "Jeu de montre" et par un rappel du travail vidéographique réalisé par l’artiste entre 2005 et 2010.
Diplômée de l’école des beaux arts de Dijon, Claire-Lise Petitjean développe depuis quelques années un travail sensible autour de la vidéo.