CIRCONFERENCES

Tel un inventaire encyclopédique, Circonférences rassemble des conférences performances pouvant être considérées comme des œuvres à part entière. Ces neuf rendez-vous sont l’occasion de partager ensemble sur un monde contemporain à réinventer chaque jour dans sa perception et son action.
L’incroyable essor de la performance signe une volonté des artistes de rebattre les cartes des codes de l’art pour engager le spectateur dans une forme qui préfère l’expérience au spectacle. La conférence, elle, se construit sur le discours érudit aux codes immuables : plateau nu, micro, pupitre, parterre de public.

Les artistes se sont emparés de la conférence pour élargir leur champ artistique et se réapproprier la connaissance sur leur pratique ou exprimer en actes un nouveau partage des savoirs.

Cette première biennale des conférences veut affirmer davantage encore l’éclatement des sphères de l’art et de la pensée en mêlant conférences érudites et conférences performées. Un acte d’émancipation des frontières, signe que l’art fait un pas supplémentaire pour rejoindre la vie et nous permettre de percevoir avec une acuité sensible les transformations à l’œuvre dans notre société contemporaine.

Les artistes présentés sont les témoins de ce bousculement des catégories dans leur fonction même. Certains comme Arnaud Labelle-Rojoux, Jean-Yves Jouannais ou Guillaume Désanges sont commissaire d’exposition, historien, critique et performer. Gilles Clément est un paysagiste engagé dans le combat politique et écologique et crée des jardins, véritables œuvres d’art qui mettent en jeu ses concepts du Tiers paysage. Jean Boucault et Johnny Rasse ont lié naturalisme et spectacle. D’autres ont aboli les frontières depuis belle lurette. Nathalie Quintane, Loïc Touzé, Antoine Poncet, Alexandre Périgot… jouent du spectacle comme des disciplines artistiques, tournant le dos aux étiquettes pour évoluer librement dans des formes éclatées.

Circonférences s’ancre dans un contexte miroir de cette évolution des formes. Le Carré a une dimension patrimoniale réinterrogée par ses affectations contemporaines. Sa dimension patrimoniale, un ancien couvent des Ursulines devenu théâtre et une chapelle du XVIIe, devenue lieu d’expositions, a inscrit le déplacement dans son évolution même. Le Carré est par ailleurs scène nationale et centre d’art contemporain. Sa topologie comme sa vocation aux confluents du vivant et des arts visuels rendent plus vives encore Les Circonférences comme l’espace idéal d’une expérience du débordement.

Tarifs :

plein tarif > 8 € tarif réduit > 5 € pass plein tarif > 35 € pass tarif réduit > 25 €