CAVIARDAGE

Exposition collective
En partenariat avec le Cnap
Exposition
Arts plastiques
Galerie Olivier Meyer Nantes
2 hommes à la fenêtre d'un train et des textes biffés

Exposition collective réunissant Fernando Aguiar, Akenaton, Ludovic Bernhardt, Philippe Berta, Julien Blaine, Jean Bonichon, Daphné Boussion, Philippe Calandre, Maéva Croissant, Justin Delareux, Frédérique Guétat-Liviani, Pierre-Yves Hélou, Lidia Lelong, Rose Lemeunier, Ricardo Martinez Ramos, Karine Maussière, Jean Torregrosa et Valentina Traïanova.

La galerie Olivier Meyer est heureuse de vous annoncer sa prochaine exposition collective : Caviardage. Elle réunira 18 artistes et poètes d’ici et d’ailleurs et de générations différentes. S’y mêleront les œuvres d’artistes qui ont déjà exposé à la galerie à celles d’autres, avec qui nous travaillons pour la première fois. Dessin, peinture, installation, œuvre sonore, photographie, les propositions et références des artistes sont hétérogènes ainsi que leurs façons de s’approprier le titre de l’exposition.

Caviardage est le 5ème volet des expositions collectives que nous organisions précédemment sous le nom de Soyouz signifiant union en russe.

Complément d'information

Caviardage vient du verbe caviarder qui apparaît à la fin du XIXème siècle dans l’argot de la presse et de l’imprimerie française. Il signifie recouvrir un passage de texte avec de l’encre noire afin de le rendre illisible. Caviardage concernait les textes noircis par la censure. C’est la censure du tsar Alexandre III qui a été la première à utiliser ce procédé, d’où la référence à la couleur et à la forme des grains de caviar, par analogie à la trame d’imprimerie.

Aujourd’hui le sens s’est élargi et définit plutôt l’action d’opérer des coupes dans un article qui en altèrent le sens.

Au sens figuré, on peut aussi l’entendre comme ce que l’on omet, Sigmund Freud en comparant la censure aux «blancs» ou aux «passages caviardés» des journaux soumis à un contrôle, la définit comme une fonction de l’inconscient dans son livre paru en 1900 : «Die Traumdeutung», La science des rêves selon la traduction prônée par Jacques Lacan. Biffure, rature et tout le reste n’est que lie et rature, aurait pu dire ce dernier, pour paraphraser André Breton. Il s’agirait donc de ce qui est oblitéré et par analogie, de la notion de vérité, voire de liberté.
Si Le vrai est un moment du faux, comme l’écrivait Guy Debord dans «La société du spectacle» et si Ce que l’on ne peut énoncer, il faut le taire en référence à Ludwig Wittgenstein et à son «Tractatus logico-philosophicus»; on peut s’interroger sur la notion de vérité. Faut-il tout dire ? L’explicite est-il plus juste que l’implicite ? Une proposition ouverte moins pertinente qu’un discours trop argumenté? Comment transmettre au-delà du langage?
Caviarder serait donc aussi superposer, hybrider, comme un cut-up ou un cadavre exquis, du collage, du hasard, du collectif, du montage; une action consistant à ajouter, couvrir, déformer, ôter, effacer, abîmer, coder, oblitérer....

Le caviar étant aussi une forme de métaphore des agapes et de l’opulence tout ceci peut aussi se lire avec distance, voire ironie.

Ce sont ces différentes réflexions que nous avons transmises aux artistes pour qu’ils opèrent un choix ou créent une pièce spécialement pour cette exposition.

Commissaires d'exposition

Partenaires

Ville de Nantes, D.R.A.C des Pays de la Loire, région des Pays de la Loire, département de Loire Atlantique,

Horaires

Ouvert pendant les expositions les mercredis, vendredis et samedis
de 15h30 à 18h30 et sur rendez-vous.

Tarifs

Entrée libre

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Olivier Meyer 104 rue Paul Bellamy 44000 Nantes France

Comment s'y rendre

En bus : lignes C2, 12 et 23 : arrêt Bel air

En bicloo : Station 85 : Bel air

En tramway (10 minutes de marche) : Ligne 3 station Viarme - Talensac

En tramway (10 minutes de marche) : Ligne 2 station Motte rouge

En voiture : Parking Bellamy (Impasse de la Courtine)

Dernière mise à jour le 10 février 2023