Cariatides
© Yveline Loiseur, 2016
Cariatides est une frise monumentale d'Yveline Loiseur enchevêtrant mises en scène et improvisations avec comme interrogations ce qu’on peut dire de son lieu de vie et de son grand ensemble.
L’œuvre est intitulée « Cariatides ». Elle se déploie sur le soubassement d’une barre de logements, long de 120 mètres. Ce panoramique est conçu comme une écriture musicale. Il fait le lien entre les figures et le lieu, il marque la fragilité et l’instabilité des images. Dans l’esprit d’un petit théâtre de situation, entre construction poétique et rigueur documentaire, les portraits sont le fruit d’un travail de rencontres et de discussions avec les habitants qui rejouant le modèle collectif de l’immeuble recomposent une nouvelle géographie relationnelle de l’immeuble. Chaque portrait nous dit, peut être, « qu'un être supposé fixé à une place est toujours en réalité participant à plusieurs mondes. » (Jacques Rancière)
Avec son titre, on peut y voir le symbole contenu dans la tradition des Atlantes et Cariatides qui intégrant des figures humaines dans l’architecture soutiennent des colonnes ou des piliers en souvenir de l’œuvre d’Atlas. Et le film court d’Agnès Varda, Les Dites cariatides bis (1984), nous dit combien ses figures monumentales sont fascinantes à travers les vers du poème La beauté de Charles Baudelaire.
Ce projet est à l’initiative de l’association de locataires Vivre au Château (La Duchère, Lyon 9e) et de la Compagnie de danse Hallet Eghayan qui en est aussi le coordinateur. Il est soutenu et financé par Lyon Métropole Habitat. La direction et l'assistance artistique a été confiée au Bureau des projets.
L’œuvre Cariatides a été inscrite aux 33e Journées européennes du patrimoine sur le thème « Patrimoine et citoyenneté ».