AXIOMA

Sa peinture n’appartient à aucun genre, à aucune catégorie établie… Il déstructure l’espace de ses tableaux, jouant tout à la fois avec l’organique et l’abstraction. Il construit les supports de ses toiles avec des branches d’arbres et crée donc des volumes où il peint des éléments à priori abstraits qui se détachent en couleurs vives sur des fonds unis noirs ou blancs. Rien n’est prévu d’avance, tout s’improvise sur la toile accidentée. Mais le geste est toujours habité par l’histoire de la peinture et son écho contemporain. Par ailleurs, ses dessins constituent un monde bipolaire à lire sur les deux faces du support et dans la relative transparence de l’une à l’autre. La série des journaux peints, commencée en 2001, se poursuit au rythme des évènements qui bousculent la sensibilité de l’artiste. Ils appartiennent à l’actualité d’un monde brut et violent que la peinture révèle paradoxalement dans un geste de recouvrement, pour le coup, prémédité.