Après, après

Exposition
Arts plastiques
Galerie mobile / Aline Vidal Paris 03

  

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« Stéphane Thidet s’appuie sur la fugacité des éléments et des objets comme moteur de résistance et de reconstruction.

Ses œuvres mettent en scène sa vision de la réalité en l’imprégnant de fiction et de poésie. S’appuyant sur des situations de la vie courante, il y décrit toutefois la notion d’instabilité face à l’érosion du temps et de l’action qui mène à leur disparition. Ou plutôt, comme il préfère le dire, à «une certaine amnésie qui résulte de l’artificialité des éléments ; amnésie qui n’a pas pour vocation d’effacer mais, bien au contraire, de reconstruire les choses et les situations».

 

Stéphane Thidet raconte notre quotidien sous ses deux (trois) faces, avec la douceur du connu, l’angoisse de l’inconnu et la tension de l’in-vu.

Si cette exploration sert de moteur à une volonté de reconstruire et de repartir, elle tend aussi à déshabiller notre perception des choses pour que nous n’en saisissions non plus uniquement les contours mais aussi l’intérieur. Pour renouveler le regard devenu trop familier à un environnement qui ne suscite plus aucun questionnement. Pour éventer les (fausses) impressions en amenant le sujet à prendre conscience du cadre en trompe-l’œil dans lequel il évolue.


Entre vie et mort, les œuvres de Stéphane Thidet diffusent une sensation schizophrénique ancrée dans le présent, qui tangue entre une joyeuse nostalgie du passé et l’angoisse du futur, entre l’assurance d’un lieu commun et la peur de le voir disparaître. Toutefois, de la tension conséquente de cette instabilité émerge une force poétique et politique. Car Stéphane Thidet s’appuie sur l’art pour faire face à son sentiment d’inadaptation dans un monde qu’il ne connaît que trop peu. Véritable socle «pour réfléchir à comment utiliser ce monde qu’on [lui] propose », l’art lui sert de balancier pour réfléchir sur ce qui est et ce qui n’est pas et « inventer en conséquence des situations, plus que des formes, inspirées de la réalité».

Les œuvres de Stéphane Thidet embaument finalement sa vision décadente du monde, de ludisme et d’innocence enfantine.»

 

 

Extrait du texte de Mathilde Lacroix, ‘’Matière pesée’’, Mouvement.net, 2011

Adresse

Galerie mobile / Aline Vidal 119 rue vieille du temple 75003 Paris 03 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020