Antoine Schneck

Exposition
Photographie
Galerie Berthet-Aittouarès Paris 06
Son parcours La photographie entre dans la vie d'Antoine Schneck lorsqu'a l'age de 12 ans il decouvre dans un placard un vieil appareil kodak. Une vocation est nee et ses heros s'appellent des lors Henri Cartier-Bresson, William Klein, Richard Avedon ou Marc Riboud. Au moment d'attaquer ses etudes, Antoine Schneck se dirige vers l'architecture puis l'ecole de cinema Louis Lumiere. Cameraman pour la television puis laureat de la Fondation Carat, il parcourt ensuite le vaste monde. Fort de cette experience, Antoine Schneck a 30 ans quand il saute le pas et revient a son desir initial. Il se consacre des lors pleinement et definitivement a la photographie. Des le depart le portrait l'interpelle. Il travaille a la chambre photographique avant d'adopter le numerique dont il apprecie l'extreme qualite et la definition parfaite. Son oeuvre se developpe des lors par series, au fil des voyages, des envies, des projets, toujours sous le signe de la rencontre. Visages du bout du monde En 2007, Antoine Schneck se rend au Burkina-Faso pour sejourner dans un petit village. Il en revient avec plus de 300 portraits. L'annee suivante, l'aventure se poursuit en Chine chez les Miao, puis en 2009 en Inde aupres des populations Nilgiri et tout dernierement de nouveau en Afrique au Mali. Aujourd'hui a la tete d'une veritable galerie de portraits du monde, Antoine Schneck adopte a chaque fois la meme demarche. Loin de tout exotisme, son but est d'approcher un visage de la maniere la plus directe. Ses modeles, volontaires et consentants, sont invites a prendre place dans une tente de tissu blanc qui diffuse la lumiere uniformement. Assis sur une chaise dans ce decor totalement neutre, le sujet se detache sur un fond noir tandis qu'Antoine Schneck, invisible, opere de l'exterieur, un trou dans le tissu laissant passer l'objectif de son appareil. Proche de celui des photographes ambulants, le dispositif d'Antoine Schneck est cependant bien different puisque le modele se retrouve seul, isole de tout contexte, sans interaction avec l'exterieur ni meme avec le photographe. Le but de cette neutralite totale est d'obtenir du personnage une detente extreme, un etat d'abandon ou il ne s'agit plus de poser, ni de composer de soi-meme une image. Patiemment, Antoine Schneck attend et parvient ainsi a capter cet instant fugace ou le visage au repos s'offre, se donne pour lui-meme. Semblables a des paysages traverses de lignes, de ridules et habites par l'eclat d'un regard, ces visages, intenses et tous differents, portent la trace d'une histoire, d'un parcours individuel. Pour autant, ses photographies n'entendent rien raconter. Au contraire, tout est dans ce devoilement, cette immanence, cette revelation muette. Flottant sur fond noir, detaches de leur corps, sans accessoire aucun, ces visages du bout du monde ont la force brute, expressive du masque avec en plus la dimension du vivant, de l'humain. L'objet en verite Parallelement a ces series de portraits, Antoine Schneck travaille depuis toujours a des photographies d'objets. Adoptant un meme traitement que pour ses portraits, il isole sur fond noir une rondelle de kiwi, une fleur, un baobab, une paire de chaussons de danse ou encore une cle a molette, une sculpture d'Etienne Viard. Curieusement c'est comme si nous regardions ces objets pour la premiere fois. L'image, concentree, intense, les revele et les devoile dans toute leur verite. Verite parfois recomposee puisque lorsqu'il les photographie il realise un montage complexe a partir de plusieurs dizaines d'images. Son projet est alors de restituer un regard omnipresent, omniscient, capable de synthetiser en une seule vision tous les points de vue. A notre insu, puisque, comme par miracle, le resultat semble plus vrai que nature. La galerie canine Dans son dernier travail, Antoine Schneck a realise pour le musee de la chasse et de la nature une galerie de portraits des chiens de celebrites (de Daniel Auteuil a Frederic Mitterrand) : hommes politiques, industriels, personnalites du monde de la culture ou des medias. Il tire le portrait de ces chiens comme il le fait pour les hommes. Toujours de face, les gueules se detachent sur fond noir dans un format qui leur confere une certaine monumentalite. Portraits en creux de leurs maitres, ces toutous laissent entrevoir une personnalite, une identite dont l'animal n'est que le reflet. Non sans humour.

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Avec Photo Saint-Germain-des-Prés

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Berthet-Aittouarès 29 rue de Seine 75006 Paris 06 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020