Antipersonnelle - Exposition Duo de Philippe richard et Egide Viloux

... il s'agit bien ici avant tout d'une expérience, mmenée par deux artistes fous en quête des possibles de la peinture. Jalonnée par une série d'hypothèses sans cesse éprouvées, sans cesse revisitées, cette expérience apparaît comme un test pour l'espace pictural. Le foisonnement des oeuvres qui s'étendent, se tordent, se plient et se déploient, témoigne d'une volonté de faire reculer les murs et de quitter la frontalité. Philippe Richard et egide Viloux, ce sont un peu les bandits de la peinture...
structures-cabanes, structures-radeaux, structures-paravents, les oeuvres flirtent avec l'univers tangible et familier de l'homme. Plus encore, elles le piègent et inversent les rôles. Tout à coup, ce sont elles qui lui tournent autour, l'appâtent, le piquent au vif en esquissant les contours de de ses habitacles. Elles l'invitent pour mieux le repousser. Ceci pourtant n'est ni un objet, ni un élément de pouvoir sur le corps, ceci peut lui servir. Désolées, nous sommes de la peinture! Philippe Richard et Egide Viloux sont partis de la peinture pour aller vers la peinture, sans "faire de la peinture"; en la mettant joyeusement en danger.

Célia Charvet, "Les bandits de la peinture", extrait du texte écrit à l'occasion de l'exposition à L'H du Siège.