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Reconstruction de l'ambassade de France à Séoul, Corée du Sud
Séoul
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La présente consultation concerne une sollicitation d’artistes pour la conception, la réalisation, le transport et l’installation d’une œuvre dans le cadre de l’obligation de décoration des constructions publiques, conformément au décret n°2002-677 du 29 avril 2002 consolidé et au code de la commande publique français (art. L.2172-2 et R.2172-7 à 19).

Description du projet architectural 

Inscrit dans un jardin, sur une colline verdoyante, le projet d’origine de l’architecte Kim Chung Up aménage un fragment de nature avec une trilogie de bâtiments modernes évoquant les volumes et l’implantation des temples coréens. Ces bâtiments se révèlent être une véritable synthèse entre les principes de l’architecture moderne occidentale et la tradition coréenne.

Leur configuration ascendante et leur développement progressif participent à la matérialisation d’un cheminement architectural permettant de découvrir les bâtiments et les séquences architecturales au fil de la montée.

Ce sont ces deux caractéristiques inhérentes au site - le paysage et la “promenade architecturale” - qui incarnent « l’esprit du lieu » que le projet des agences Sathy et Mass Studies entendait valoriser, développer et prolonger. Il s’agissait non seulement de retrouver et restaurer le patrimoine existant et le jeu de pondération des volumes et des masses, mais aussi de le rendre plus lisible tout en renforçant leur symbolique, à savoir celle d’incarner et matérialiser les relations entre la France et la Corée du Sud.

Relativement aux volontés des autorités coréennes, ce projet a consisté d’une part à restaurer le pavillon, ancien bureau de l’ambassadeur, dans le but de retrouver son état initial. Il s’agissait de libérer le rez-de-chaussée - jadis ouvert, puis obstrué -, de retrouver les pilotis et la couverture courbée et aérienne dialoguant avec la résidence de l’ambassadeur. Ce pavillon a été transformé en une salle polyvalente, hall d’exposition et d’accueil de l’ambassade. Revenir au bâtiment d’origine a ainsi permis de réaffirmer cette composition triptyque architecturale et paysagère.

Le triptyque architectural d’origine est complété par un troisième bâtiment, dénommé « La Jetée Jean-Louis », en contrebas du pavillon, qui s’étire horizontalement jusqu’au fond de la parcelle, dans la géométrie du pavillon. Enfin, une émergence verticale en fond de parcelle, baptisée « La Tour Monclar », inscrite dans la géométrie de la résidence de l’ambassadeur, permet d’accueillir une autre partie du programme. Cette verticalité répond au contexte environnant et s’inscrit dans la continuité de l’identité de la capitale coréenne où la modernité n’a pas tout effacé.

L’épannelage discontinu de la composition, faisant dialoguer l’horizontalité et la verticalité entre effectivement en résonance avec la skyline de Séoul, où dialoguent la petite échelle des maisons à la hauteur vertigineuse des tours.

Dernière mise à jour le 12 avril 2024