Ange Leccia : ruins of love - Show room hiroe saeki

Exposition
Arts plastiques
Galerie Almine Rech - 75003 Paris 03
"Le travail de Leccia, depuis son origine et jusqu’à aujourd’hui, a élu domicile dans les marges du réel - non pas loin, dans l’absurde, mais juste au-delà de l’ordinaire. C’est-à-dire là où une vue peut devenir une image. D’images, d’ailleurs, il fut toujours question pour Leccia, qui disposa de sa première caméra Super 8 à l’époque où il "testait" un baccalauréat artistique en Corse à la fin des années 60. En 1971, à l’âge de 19 ans, il réalisa le premier des films qui constitue aujourd’hui la phénoménale banque d’images qu’il alimente encore et dans laquelle il pioche sans chronologie(...)" "Paradoxalement, les "images" que Leccia conçoit comme les "imagineers" (littéralement des "imagineurs", mot inventé par Walt Disney pour désigner les techniciens qu’il avait recruté au tournant des années 50 pour créer l’illusion parfaite de son premier parc d’attraction), s’ancrent dans une profonde volonté de spectacle. Qu’il s’agisse, pour le coup, des "arrangements" aussi bien que des installations vidéo, des films ou des expositions, la volonté spectaculaire coordonne l’ensemble pour faire du moment de l’expérience de l’oeuvre bien plus qu’une image." (1) " La démarche d’Ange Leccia prend à revers les principes de l’information selon lesquels il s’agit d’expliquer les événements pour les rendre accessibles à la conscience dans un but de transparence et de maîtrise. Là où un journal traiterait chaque thème séparément, à la suite l’un de l’autre, Leccia opère sur le mode de la simultanéité et remet en scène cette dualité qui s’impose habituellement comme une malheureuse nécessité. Si la disjonction des contenus persiste, il reste que les plans s’entremêlent et se répondent (...)" "C’est que le flux des images entraîne une fragilisation des repères qui traduit dans le même temps la complexité du monde contemporain(...)" (2) La deuxième salle de la galerie sera consacrée à l’oeuvre-vidéo Ruins of Love II, 2006 réalisée à Phnom Penh, au Cambodge, dans un ancien camp de redressement devenu le musée du génocide. Les murs de le salle seront peint en noir bleuté et la vidéo projetée sur deux écrans blancs qui se détacheront du mur dans l’un des angles. La caméra par un long travelling longe des barbelés, s’approchant ou s’éloignant des fils de fer qui, dans la nuit, se teintent de jaunes rougeoyants. A intervalles irréguliers des écritures rentrent dans le champ de la caméra et interpellent le spectateur. Dans la première salle sera exposée une série de photographies également prises au Cambodge. (1) Eric Troncy (2) Fabien Danesi in Rencontre 8 Eric Troncy/ Ange Leccia/ Fabien Danessi Ed. Images Modernes/ Almine Rech, 2005

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Almine Rech - 75003 64 rue de Turenne 75003 Paris 03 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020