aérogrammes

Frédérique Guétat-Liviani
En partenariat avec le Cnap
Exposition
Arts plastiques
Galerie Olivier Meyer Nantes
un dessin avec un vidéogramme de Camarades et du texte

aérogrammes, une exposition de Frédérique Guétat-Liviani à la galerie Olivier Meyer à Nantes

Cette exposition est concomitante à la sortie, le 16 octobre, du livre aérogramme, de Frédérique Guétat-Liviani aux éditions Lanskine.

Elle regroupera des dessins extraits de trois séries récentes.
Les "aérogrammes", épreuves du livre à paraître sus nommé, les "plans d’évasion", dont certains sont reproduits dans le recueil «4 de chiffre» édité par Plaine page en 2022 et des planches de «Vherbier» extraites de l’ouvrage éponyme, contenant également les textes de Christian Désagulier, paru aux éditions Fidel Anthelme X et Terracol en 2021. Ces trois livres seront disponibles à la galerie pendant l’exposition.

 

Complément d'information

NOUVEAUX JOURS D’OUVERTURE :
vendredis, samedis, dimanches et lundis de 15h30 à 18h30 et sur rendez-vous, pendant les expositions.
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Les plans d’évasion sont des dessins nocturnes, leur méthode est obscure.
Ils se présentent au moment où la nuit a tout investi, quand la pensée du jour semble définitivement abo- lie. Avant les dessins, il y a ce moment de la nuit où l’esprit peut encore lire, c’est un esprit de jour contenu dans la nuit. Puis doucement il s’enfonce dans la ténèbre et la lecture prend fin. Mais ce qui vient d’être lu est tellement plus intense qu’une lecture de jour ! C’est comme lorsqu’on allume une lumière en plein jour, elle se dissout dans la lumière ambiante tandis que dans la nuit, elle révèle sa nécessité. Les plans d’éva- sion se déploient d’eux-mêmes pour sortir d’une nuit qui semble éternelle. Le dessin s’enchevêtre avec la lecture, chaque dessin est unique, comme chaque nuit est unique. Avec le jour vient le sommeil. De la nuit, il reste le plan, un poème visuel, une trace d’elle.

Quand on a fini d’écrire un livre, avant que le texte ne soit imprimé, on dit qu’on corrige les épreuves. En soi, se séparer d’un texte est une épreuve. L’avoir écrit aussi. Je n’ai jamais écrit autrement qu’avec un stylo, ce n’est qu’à la fin, à la toute fin, lorsque je commence à m’en séparer, que j’utilise un clavier. Je ne fais pas les corrections sur l’écran, j’imprime le texte et je le corrige à la main, je garde longtemps ces épreuves, je découpe des passages et je les colle dans des carnets, j’ai du mal à m’en défaire. Pour aérogramme, je ne pouvais pas me résoudre à les voir disparaître, aérogramme est un long poème sur la disparition de mon frère, sur sa présence fantomatique durant 32 secondes sur la pellicule du film Camarades de Marin Karmitz. Alors, j’ai réfléchi à ce mot ‘épreuve’ et j’ai choisi d’en garder une série de trente-deux, sur lesquelles j’ai redessiné et inséré l’image du film mise à l’arrêt dans le livre. Mais les livres ne sont jamais vraiment finis, en montrer les épreuves est aussi une façon de dévoiler la forme infinie du poème.

Il y a aussi ce que je dessine le jour. Je n’ai jamais su conduire, je ne sais marcher qu’à pied, je marche beaucoup. À la fin de l’hiver, quand les rudérales se réveillent, je commence la cueillette au gré de ma déambulation dans la ville. Je fais sécher des feuilles, des fleurs. Rien de savant là-dedans, je ne cherche pas à les nommer, seulement à les regarder. Quand elles sont sèches, je les colle, je les assemble avec des mots, des formes, des couleurs qui me viennent à l’esprit en les observant. Chaque planche est un poème, chaque planche a sa vie privée. Chaque herbe continue sa croissance. La série présentée à la galerie fait partie de l’ouvrage Vherbier, une coédition des éditions Toute La Lire et Fidel Anthelme x avec un texte de Christian Désagulier.

Collages, lettres, mots, vers, contours, figures, crayons de couleurs, encre noire, feutre blanc, aquarelle... Mes dessins de jour et de nuit, divergent par leurs formes mais se fédèrent par la lettre, qui toujours les traverse. Ils sont des poèmes inaudibles, trace ténue de mes installations-fantômes.

Frédérique Guétat-Liviani. Marseille 16 juillet 2023

Commissaires d'exposition

Partenaires

Éditions Lanskine, D.R.A.C des Pays de la Loire, Ville de Nantes, région des Pays de la Loire, département de Loire Atlantique

Horaires

Les vendredis, samedis, dimanches et lundis de 15h30 à 18h30 et sur rendez-vous.

Pendant les expositions.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Olivier Meyer 104 rue Paul Bellamy 44000 Nantes France

Comment s'y rendre

En bus : lignes C2, 12 et 23 : arrêt Bel air

En bicloo : Station 85 : Bel air

En tramway (10 minutes de marche) : Ligne 3 station Viarme - Talensac

En tramway (10 minutes de marche) : Ligne 2 station Motte rouge

En voiture : Parking Bellamy (Impasse de la Courtine)

Dernière mise à jour le 15 septembre 2023