Bandits-Mages
5ème biennale d'art contemporain de Bourges // Panorama de la jeune création
Salma Cheddadi
Projection/Diffusion audio
Film, vidéo
Bandits-Mages
•
Bourges
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Depuis 2005, les étudiants primés au festival Bandits‑Mages sont invités à exposer et/ou projeter leur travail dans le cadre de la Biennale d’art contemporain de la Ville de Bourges.
Prix étudiant en partenariat avec l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges et la Ville de Bourges.
13 Steps to Leave
29’53 - 2008 - projection de 15h à 19h
Décidée à quitter San Francisco, elle arpente les zones de la ville qui lui sont chères, alors que dans sa tête, tant d’histoires se racontent, comme un voyage parallèle. Docks, parvis de boutiques, boulevards, cafés, autant de lieux, jusqu’ici familiers, dont cette dernière marche révèle l’étrangeté.
Complément d'information
Salma Cheddadi
Née en 1984 à Casablanca, Maroc.
Vit et travaille à Paris, France.
www.salmacheddadi.com
Démarche
«Je réalise depuis 2006 des vidéos en dv et HD, et des films en Super 8 et 16mm. Pour l’ensemble de mes pièces, je privilégie une grande projection dans une salle sombre. Ce mode de présentation et la forme que prennent mes films (des modèles, des décors, etc…) les placent du côté du cinéma. Mais mon travail reste cependant associé à l’art contemporain pour les enjeux plastiques qui le constituent. Mes films ne s’inscrivent pas dans une linéarité narrative. J’alterne entre lenteur contemplative et irruption du récit. La discontinuité du récit et le montage sont garants d’une structure parente mais éloignée du cinéma. «Le montage doit présenter une succession d’événements visuels suffisamment limités et suffisamment poignants pour permettre au sentiment d’exister le plus basique du spectateur de «remplir les blancs». Si le film les remplit trop, il viole notre expérience.» Nathaniel Dorsky, Le cinéma de la dévotion, Trafic.
En 2008, je suis allée en Californie dans l’idée de raconter des micro-fictions indépendantes et isolées. 13 steps to leave est l’essai d’une nouvelle forme de narration, visible mais non linéaire, plus libre.
Cette résidence était une grande rencontre. Chaque jour de nouveaux visages et de nouvelles histoires venaient tailler le portrait de San Francisco que je parcourais de fond en comble du matin au soir. Je collectais ainsi une série d’anecdotes.
Le protocole du film est simple : je filme « l’interview » de la personne qui me raconte l’histoire, je retourne sur les lieux où elle s’est déroulée et je filme de nouveau sans rejouer la scène.
Plus tard, j’ai demandé à Burke, un Californien à la voix de nerd, d’écouter une à une les interviews et de me les raconter à nouveau, de souvenir, sans les écrire. Le passage par l’oralité me permettait de garder une certaine spontanéité narrative, des hésitations et une forme.
L’héroïne, Jana, est le fil rouge. Elle traverse ces histoires, impose un rythme et une temporalité au film.
Le décalage qui s’opère entre le récit, les lieux vidés de l’action qui les porte, et la présence de cette fille, permet d’ouvrir le film à de plus larges interprétations, c’est une respiration où le spectateur a une marge de manœuvre pour remplir les blancs.
Lorsque je filme, il y a 2 modèles que je dirige : Jana et le lieu où elle prend corps. Que ce soit un appartement berlinois ou la jungle thaîlandaise, elle s’y insère comme un motif. Mais sa présence, quelques fois grave et silencieuse, y est frontale et désirante. Ces deux modèles combinés dessinent le «climat» du film.»
Née en 1984 à Casablanca, Maroc.
Vit et travaille à Paris, France.
www.salmacheddadi.com
Démarche
«Je réalise depuis 2006 des vidéos en dv et HD, et des films en Super 8 et 16mm. Pour l’ensemble de mes pièces, je privilégie une grande projection dans une salle sombre. Ce mode de présentation et la forme que prennent mes films (des modèles, des décors, etc…) les placent du côté du cinéma. Mais mon travail reste cependant associé à l’art contemporain pour les enjeux plastiques qui le constituent. Mes films ne s’inscrivent pas dans une linéarité narrative. J’alterne entre lenteur contemplative et irruption du récit. La discontinuité du récit et le montage sont garants d’une structure parente mais éloignée du cinéma. «Le montage doit présenter une succession d’événements visuels suffisamment limités et suffisamment poignants pour permettre au sentiment d’exister le plus basique du spectateur de «remplir les blancs». Si le film les remplit trop, il viole notre expérience.» Nathaniel Dorsky, Le cinéma de la dévotion, Trafic.
En 2008, je suis allée en Californie dans l’idée de raconter des micro-fictions indépendantes et isolées. 13 steps to leave est l’essai d’une nouvelle forme de narration, visible mais non linéaire, plus libre.
Cette résidence était une grande rencontre. Chaque jour de nouveaux visages et de nouvelles histoires venaient tailler le portrait de San Francisco que je parcourais de fond en comble du matin au soir. Je collectais ainsi une série d’anecdotes.
Le protocole du film est simple : je filme « l’interview » de la personne qui me raconte l’histoire, je retourne sur les lieux où elle s’est déroulée et je filme de nouveau sans rejouer la scène.
Plus tard, j’ai demandé à Burke, un Californien à la voix de nerd, d’écouter une à une les interviews et de me les raconter à nouveau, de souvenir, sans les écrire. Le passage par l’oralité me permettait de garder une certaine spontanéité narrative, des hésitations et une forme.
L’héroïne, Jana, est le fil rouge. Elle traverse ces histoires, impose un rythme et une temporalité au film.
Le décalage qui s’opère entre le récit, les lieux vidés de l’action qui les porte, et la présence de cette fille, permet d’ouvrir le film à de plus larges interprétations, c’est une respiration où le spectateur a une marge de manœuvre pour remplir les blancs.
Lorsque je filme, il y a 2 modèles que je dirige : Jana et le lieu où elle prend corps. Que ce soit un appartement berlinois ou la jungle thaîlandaise, elle s’y insère comme un motif. Mais sa présence, quelques fois grave et silencieuse, y est frontale et désirante. Ces deux modèles combinés dessinent le «climat» du film.»
Autres artistes présentés
Salma Cheddadi
Partenaires
ENSA Bourges
Horaires
15h - 19h
Accès mobilité réduite
Oui
Adresse
Bandits-Mages
24-26 route de la Chapelle
18000 Bourges
France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022