L’Hommage aux déportés d’Eva Aeppli

Le Cyclop, cette œuvre aux dimensions monumentales, est avant tout un projet collectif affirmé dès l’origine comme un lieu de partage et d’échange avec d’autres artistes : Niki de Saint Phalle, Eva Aeppli, Arman, César, Daniel Spoerri, Jean-Pierre Raynaud, Jesús-Rafael Soto, Rico Weber, Larry Rivers, Seppi Imhof, Philippe Bouveret et Pierre Marie Lejeune. Son identité réside dans la multiplicité des œuvres créées lors de cette aventure titanesque et l'enjeu du chantier tient à la restauration de chacune d'entre elles.

L'une des opérations significatives du chantier de restauration se situe au niveau de L’Hommage aux déportés d’Eva Aeppli. Évocation des désastres de la Shoah, l’œuvre se compose d’un wagon de la SNCF des années 1930 suspendu sur une plateforme à plus de 13 mètres de haut, à l’intérieur duquel se trouvent 15 figures en soie blanche et velours marron.

Très dégradé, le wagon de L’Hommage aux déportés sera restauré à l’identique après le traitement des lames de bois endommagées. Son isolation thermique et le remplacement de la climatisation à l’intérieur du wagon permettront de maintenir les sculptures dans un climat suffisamment stable pour leur bonne conservation.

Le chantier de restauration est aussi l’occasion de réviser l’étanchéité du bassin de L’Hommage à Yves Klein de Jean Tinguely, de restaurer ou de dépoussiérer une partie des œuvres installées dans Le Cyclop, de la Colonne de Niki de Saint Phalle à la Méta-Harmonie et, en passant par la Jauge de Jean-Pierre Raynaud, le Pénétrable sonore de Jesús-Rafael Soto, L’Hommage à Mai 68 de Larry Rivers, le Tableau électrique de Rico Weber ou le Piccolo museo de Giovanni Battista Podestà.